Un nouveau revers pour le projet de centre commercial Val Tolosa, près de Toulouse

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Le Conseil d’Etat a annulé un arrêté préfectoral autorisant la destruction d’espèces protégées. Ce programme, lancé en 2005, est devenu un véritable serpent de mer

Par Publié aujourd’hui à 11h32, mis à jour à 11h33

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Des opposants à la construction du projet de centre commercial de Val Tolosa, à Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), le 26 septembre 2015.
Des opposants à la construction du projet de centre commercial de Val Tolosa, à Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), le 26 septembre 2015. REMY GABALDA / AFP

Nouveau rebondissement dans le dossier Val Tolosa. Ce projet de centre commercial de 64 000 m² prévu sur le plateau de la Ménude, situé à l’ouest de Toulouse sur la commune de Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), est menacé par une décision du Conseil d’Etat.

Ce mercredi 24 juillet, la plus haute juridiction administrative a confirmé l’annulation d’un arrêté préfectoral de 2013 autorisant la destruction du milieu naturel. Dans sa décision, que Le Monde s’est procurée, elle a estimé que le projet commercial n’avait « pas d’intérêt public majeur » qui permettrait de justifier la destruction des soixante-six espèces animales et végétales protégées recensées sur cette zone. Parmi lesquelles le rosier de France, la renoncule à feuilles d’ophioglosse ou encore l’œdicnème criard.

Conséquence de cette décision : le constructeur-promoteur Unibail-Rodamco-Westfield (URW), ne peut toujours pas démarrer le chantier de construction de son hypermarché et de ses 150 boutiques à dix minutes de Toulouse, pourtant annoncé en 2005. « Le groupe URW étudie les différentes options envisageables pour l’avenir du site », a, à peine, réagi le groupe dans un communiqué.

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Fervent soutien de cet investissement estimé à 350 millions d’euros, Philippe Guyot, maire (sans étiquette) de Plaisance-du-Touch, ne cache pas sa déception. « Ce projet amenait des emplois non qualifiés sur la commune et l’Ouest toulousain, soit 1 500 emplois équivalent temps plein ou 2 500 emplois », a regretté l’édile de cette ville de 18 500 habitants, qui s’assoit aussi sur une manne financière. « Ce projet devait rapporter 3 ou 4 millions d’euros de taxes foncières tous les ans sur un budget annuel de 19 millions d’euros », a estimé le maire. « Nous prenons acte de cette décision de justice, mais nous devons trouver une solution qui permette de valoriser ce terrain. J’ai des idées dans le cadre d’un projet de campagne électorale », a assuré Philippe Guyot, qui a obtenu le soutien de La République en marche.

Une lutte acharnée

De son côté, le collectif Non à Val Tolosa salue la décision du Conseil d’Etat. « Elle rend ce centre commercial totalement inexécutable », affirme Pascal Barbier, l’un des deux coprésidents de ce collectif, qui regroupe jusqu’à 2 000 citoyens opposés au projet. « Elle est un aboutissement, bien sûr, même si les huit autres décisions de justice ont été rendues en notre faveur. Néanmoins, le promoteur relance l’affaire judiciaire à chaque fois. Et nous devons le surveiller », assure Pascal Barbier, qui est aussi élu Europe Ecologie-Les Verts à la mairie de Plaisance-du-Touch.
Ce collectif s’est engagé dans une lutte juridique acharnée depuis une quinzaine d’années afin de faire valoir ses arguments. Au premier rang desquels : la valorisation des centres-villes « qui se meurent ». « Nous pensons qu’il y a trop de surfaces commerciales de cette nature et nous sommes pour l’ouverture de surfaces moyennes de 3 000 m² en périphérie des communes », avance le coprésident.


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