Plus que jamais cette histoire témoigne du fait qu’un spécialiste de l’architecture d’intérieur est nécessaire pour tirer la quintessence d’un lieu de vie. Ces lyonnais de 35 ans, banquiers de profession, souhaitent s’agrandir à l’arrivée d’un second enfant. Comme beaucoup, ils recherchent un cadre de vie agréable et la bonne affaire pour faire prospérer leur patrimoine. C’est à Oullins, commune proche de Lyon, qu’ils se mettent à prospecter, une localité très en vue depuis que le métro la dessert. Ayant pressenti une maison de 120 m² idéalement située, ils veulent être sûrs de faire le bon choix car, pour l’heure, l’aménagement ne leur plaît pas du tout. S’étant rapprochés d’une société de travaux, ils sont renvoyés vers un architecte d’intérieur pour imaginer un plan avant de livrer un quelconque chiffrage. Régis Lannoy va non seulement les rassurer, mais leur promettre une « transformation géniale ». Le résultat en images.
Photo Avant
Avant. Le marché est tendu dans le secteur d’Oullins et quand ces primo-accédants découvrent cette maison 1950 de plain pied, dans leur budget, ils savent qu’il ne faut pas traîner. Mais les doutes les assaillent… Il s’agit de la maison « dans son jus » d’une dame de 90 ans, fruit de la réunion de deux habitations contiguës dans les années 80. Ni le plan, ni la déco ne leur conviennent et ils ne parviennent absolument pas à se projeter.
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Le plan d’origine (en haut) se présentait comme une succession de petites pièces, lesquelles paraissaient encore plus confinées en raison de finitions très sombres et datées. « Une pièce de vie en enfilade, deux chambres uniquement, beaucoup d’espace perdu entre une salle de jeu, une buanderie et un atelier : le plan initial, c’était n’importe quoi ! », résume Régis Lannoy.
La famille de son côté avait un cahier des charges précis : une grande pièce de vie, trois chambres, deux salles de bains, une bibliothèque et une buanderie. « Nous n’avons pas eu de mal à caser tout cela dans 120 m² d’autant que le volume pouvait être entièrement décloisonné ! », explique le professionnel plan à l’appui (en bas).
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« Ils étaient vraiment circonspects quand je leur ai dit qu’on allait tout casser. Mais grâce à la 3D, nous avons des outils pour rassurer les clients. Les modélisations leur ont tout de suite permis de se projeter et, une fois qu’ils ont eu confiance dans le résultat final, ils étaient très impatients », relate le pro.
Après. Lors de l’opération initiale de curage, il a fallu ajouter un poteau porteur au niveau d’une poutre qui présentait des faiblesses, ce qui fut la seule mauvaise surprise du chantier. Il figure aujourd’hui en bonne place dans le salon et est même devenu un sujet de blague entre les propriétaires et l’architecte d’intérieur. « Nous plaisantons aujourd’hui en disant qu’il a apporté encore plus de cachet », s’amuse le pro.
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Avant. Quand régis Lannoy a annoncé l’ampleur des travaux et sa volonté de faire tomber le plafond jusqu’à retrouver les poutres porteuses, les jeunes propriétaires ont eu une autre réticence : celle de dépasser leur budget de 120 000 euros. « Nous n’avons fait aucun dépassement de budget. En revanche, j’ai prévenu mes clients qu’ils allaient devoir mettre la main à la pâte », explique le pro.
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Avant. Une fois instruite la demande préalable de travaux adressée à la mairie par l’architecte d’intérieur (comptez un mois), il a été possible de faire les modifications en façade. « Nous avons fait poser une baie vitrée de 4 m de long dans la pièce de vie, à cet endroit orienté sud », explique-t-il.
Pour le reste des choix en matière de confort thermique, les propriétaires ont opté pour une isolation des murs. « Nous avons procédé par l’extérieur avec du polystyrène car les murs d’origine en panneau sandwich ne faisaient que 17 cm d’épaisseur. Cela nous a permis d’effacer des modénatures démodées et de retrouver un cachet contemporain en façade », détaille le pro. Les rampants ont pour leur part été doublés par l’intérieur avec 30 cm de laine de roche.
En ce qui concerne le chauffage, un système réversible avec des splits en hauteur a été retenu. « Pas de chauffage au sol car nous aurions eu des problèmes au niveau des passages de portes », note le pro. Il a néanmoins fallu ragréer le sol et doubler les murs intérieurs en raison de différences de niveaux une fois toute la surface curée.
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Régis LANNOY
Avant. Du plan d’origine, l’architecte d’intérieur n’a quasiment rien gardé, et surtout pas l’ancienne cuisine nichée dans un coin noir au fond de la maison. « Outre le garage, seule une salle de bains a gardé sa place et nous avons transformé la buanderie en cuisine, pour profiter des évacuations. Globalement j’aime repartir d’une page blanche pour bénéficier d’un résultat proche d’une construction neuve, avec le confort en résultant », explique-t-il.
Comment tirer profit d’un plafond cathédrale ?
La cuisine a été imaginée côté nord, tandis que le salon et la salle à manger s’épanouissent au sud, côté jardin.
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Avant. Carrelages 10 x 10 verdâtres flammés, plan bar et meubles marron : telle se présentait la cuisine d’origine. « Même pour les années 80, époque où elle a été rénovée une première fois, je doute que cette cuisine n’ait été un jour moderne », plaisante le pro à la vue des anciennes photos.
« J’ai prévu l’espace disponible et ai envoyé mes clients vers un cuisiniste. Dessiner une cuisine est un travail de spécialiste mais je valide toujours soigneusement le rendu en termes d’aspect », affirme Régis Lannoy.
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Photo Avant
Avant. Prisonnier de son arche, le coin salon paraissait étriqué et follement rétro.
« Les propriétaires avaient peu de directives déco mais tenaient à une verrière. On en a beaucoup vu et, personnellement, j’aime quand la fonction crée la forme plutôt que de pratiquer la déco pour la déco. Comme ils avaient des enfants en bas âge, on a imaginé une bibliothèque/salle de jeu, dans laquelle les parents peuvent les regarder jouer tout en restant dans la pièce de vie », explique Régis Lannoy.
Pour diviser par deux le budget d’une verrière — onéreuse quand réalisée par un ferronnier — l’architecte d’intérieur a trouvé une bonne solution : « Elle est bien sur mesure mais nous nous la somme procurée dans la grande distribution. C’est le modèle Orangerie de Leroy Merlin », dévoile-t-il.
En ce qui concerne l’usage des couleurs, il a misé sur du blanc (« cassé pour ne pas faire hôpital ») et des touches de couleur limitées à de petites zones. « Quand une couleur ne plaît plus, on la change ainsi facilement et sans se ruiner », nous glisse-t-il.
Carrelage : As de Carreaux
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Avant. En prenant le couloir de l’autre côté de l’entrée, nous entrons dans la partie plus intime de la maison, réservée aux chambres et salles de bains.
Juste à gauche de l’entrée, l’ancienne pièce d’eau a complètement changé de déco mais pas d’emplacement.
Après. Dans une pièce plutôt chère à aménager, Régis Lannoy a arbitré pour créer un effet waouh sans exploser le budget. « Nous avons mis le prix sur la baignoire îlot et compensé avec du vinyle au sol et du carrelage mural à 5 euros du mètre carré. La pose avec joints noirs décalés a suffi à donner une autre dimension au basique carreau 10 x 10 », explique-il.
Les propriétaires ont également mis la main à la pâte dans cette pièce. Outre les peintures, ils ont réalisé leur meuble vasque à partir des dessins de l’architecte d’intérieur. « Ils ont été se faire découper des planches dans la grande distribution. Il y en a eu pour 80 euros et il est tout à fait fonctionnel », confirme le pro.
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Comme l’ensemble des pièces de la maison, la chambre parentale a été refaite de A à Z mais aucune photo du résultat n’a pu être prise. Elle a même gagné une salle d’eau. « C’est devenu la salle de bains de Fred le propriétaire. Lui qui freinait sur la déco en commençant le chantier m’a même laissé mettre du rose dans sa douche. Il avait vraiment confiance », plaisante encore Régis Lannoy.
Régis Lannoy se souviendra longtemps de ce chantier où il est parvenu à donner confiance à ces jeunes primo accédants sur une transformation majeure. Ces derniers n’ont bien entendu pas regretté d’avoir suivi ses conseils avisés. Ils l’ont même rappelé récemment pour se charger du réaménagement des 400 m² de jardin avec l’implantation d’une piscine à la clef. Affaire à suivre !
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Qui habite ici : Une famille avec deux jeunes enfants
Emplacement : Oullins, une localité de l’agglomération lyonnaise
Superficie : 120 m²
Date et durée des travaux : janvier à juillet 2019
Architecte d’intérieur : Régis Lannoy
Budget : 120 000 euros tout compris
Photos après : Florian Péallat
Important : La différence de qualité entre les photos avant et après s’explique par le fait que les photos avant sont des photos amateurs, souvent prises par le propriétaire ou le professionnel lui-même, et les photos après sont issues de shootings réalisés par des photographes professionnels.