Blog de l'A.M.I

le Piaf, horodateur virtuel pour se garer, victime collatérale du covid19, ne survivra pas


L'immobilier recrute ! Devenez négociateur immobilier ou partager l'info...


L’immobilier recrute ! Devenez négociateur immobilier ou partager l’info…

Le Piaf est un petit boîtier jaune très pratique pour payer son stationnement dans plusieurs villes de France, comme à Troyes ou Reims. Le changement de méthode des agents du stationnement et la crise sanitaire ont eu raison de son existence. Explications. 

Les automobilistes qui utilisent le Piaf, ce boîtier en plastique jaune pour payer son stationnement en ville, comme à Troyes, ou Reims par exemple, sont perturbés depuis quelques temps. Impossible désormais de le recharger sur Internet. L’entreprise Parx ne répond plus. Cette société israélienne dont le siège français est situé à Clichy en région parisienne est aux abonnés absents. Elle se revendique comme leader du parking. “L’offre PARX n’est plus disponible”, peut-on lire sur son site Internet. Comme on l’utilise aussi à France 3 Champagne-Ardenne, à l’image de 150 personnes ou entreprises à Troyes, ou 3.000 clients à Reims, on s’est interrogé : que se passe-t-il avec notre “arme anti PV” ? 

La réponse est arrivée en creusant un peu. On a tiré les ficelles. D’abord à Reims. Où la mairie a fait part, elle aussi, de son étonnement. “Oui, en effet, indique la Ville, les abonnés ne peuvent plus recharger leurs abonnements. La société gestionnaire du Piaf n’est pas joignable, depuis la fin du confinement“. Les communes où le boîtier est utilisé sont nombreuses, une trentaine en France. “Le Piaf, c’était pratique, on l’achète à Paris on peut l’utiliser ailleurs”. À Reims, on compte encore 3.000 abonnés, des entreprises des particuliers. Mais aujourd’hui, le site est bloqué. “Cela a commencé avant le confinement. Ils ont été joignables en mai et là injoignables”. De son côté, la commune de Rochefort (Charente) a prévenu les habitants sur sa page Facebook. 

 

“Pour une fois que quelque chose était pratique”

“Piaf : indépendant de notre volonté, le rechargement des Piafs n’est plus possible. Les crédits restant sont toujours utilisables dans les conditions habituelles. Afin de pouvoir stationner en conservant tous les avantages du PIAF, merci de télécharger l’ application PrestoPark (paiement sur votre mobile) sur www.prestopark.com Cette application propose également le TARIF RÉSIDENT”.

Dans les commentaires, nombreux sont les utilisateurs qui font part de leur colère : “Lamentable ça fait plusieurs semaines que ça dure, c’est une façon de dire aux personnes qui en ont un qu’il faut passer à votre presto park mais sachez que tous le monde ne peut pas se permettre d’avoir un téléphone pour télécharger l’application ou tout simplement un forfait avec de l’internet, pour une fois que quelques chose était pratique…si les gens ne peuvent plus recharger leur Piaf il est repris et remboursé j’espère?” se demande Fabienne. 

A la recherche d’alternatives

Faute de Piaf, la ville de Reims cherche des alternatives pour les clients abandonnés. Mais c’est récent, nous explique-t-on. “Une réflexion est en cours pour palier à la situation. Afin que les abonnés puissent se garer tranquillement. Pour que les utilisateurs ne soient pas pénalisés. La voirie a été alertée il y a quelques jours. Elle y travaille”. D’autres villes font face à la même problématique en cette mi juin 2020. Personne, ou presque, ne sait d’où ça vient, pas d’annonce de liquidation. Troyes, Dijon, Grenoble…Piaf a déserté Internet. Donc concrètement, si j’ai un Piaf, je ne peux pas l’utiliser. Il faut payer à l’horodateur ou télécharger une appli comme easypark. La société Parx est responsable de cette situation. Mais la Ville cherche une solution. 

On travaille dessus d’arrache pied. 

Ville de Reims

Quelques appels plus tard, nous voilà à Troyes. Où le Piaf avait été vendu aux automobilistes avec force il y a quelques années. Aujourd’hui, la tendance est à la baisse, mais il reste quelques afficionados du petit boîtier qu’on range dans la boîte à gants. Et le problème est aussi présent. “Nous non plus, on ne peut plus l’utiliser, nous répond Troyes Parc auto, en charge du stationnement à Troyes. Depuis la fin du confinement, c’est le black out total”. A Troyes, le Piaf était amené à disparaître d’ici la fin de l’année. Mais les responsables ont eu une réponse. Ils ont persévéré. Ce site est fermé définitivement. Il faut donc changer de moyen de paiement. Et de renvoyer vers le site payermonstationnement.fr . “On n’a pas d’explications. On a essayé de les joindre, personne ne répond”, commence une employée. 

Le crédit pourra être reporté sur l’appli mais rien n’est acté pour l’instant.

Eric Saillard, Troyes Parc Auto

Le dirigeant troyen a réussi à joindre la société Parx. “On avait des problèmes de connexions au serveur de Piaf, qui permet de payer et de sortir des statistiques sur le stationnement. On n’arrivait à rien. C’était revenu en mars. J’ai réussi à faire des statistiques. Et depuis le confinement, mi mars, black out total. On s’est dit que ce devait être des problèmes d’effectifs. Puis, pas de nouvelles. On s’est dit qu’on était plusieurs villes en France. Dans l’agglomération troyenne, il y a 150 utilisateurs. Par rapport aux 400 qu’on a eu par le passé, c’est peu mais tout de même. Le cheptel des piaf bouge mais il tend à diminuer”. 

En Bourgogne, il était utilisé à Dijon, comme dans 36 autres villes de France. 

La nouvelle tant attendue est arrivée. “On a appris que la société ne survivait pas à deux facteurs, explique Eric Saillard. Le premier : celui de la réforme du stationnement du 1er janvier 2018. Car c’est un boîtier qui permet d’afficher son stationnement. Le problème c’est que lorsque vous avez des contrôles, il faut regarder si le Piaf est présent. La méthode des agents de surveillance de la voie publique (ASVP) a changé et ils scannent désormais les plaques d’immatriculation. Le Piaf n’obéit plus à cette méthode. Et nous, on ne connaît les mouvements d’utilisation que plusieurs mois après, en fonction d’une synchronisation du boîtier”. 

 

Le Covid est passé par là

Fin de l’histoire. Voilà donc là où le bât blesse. Le Piaf est mort de ne pas avoir su s’adapter. Le Piaf ne fonctionne pas en temps réel. “On savait qu’il allait mourir. Il n’a pas été mis à jour et il n’est pas communiquant. Ils sont donc en décalage. Le Covid est arrivé là dessus, avec moins d’utilisateurs, et cette crise a eu raison des ressources de la société Parx. Ils sont en redressement judiciaire. Sans espoir de repartir. Un coup fatal. Un hallali prononcé. Ce que je sais, termine le dirigeant, c’est que l’on n’intéresse pas leur entreprise. Aucune évolution n’a été possible pour eux”. 

La ville de Troyes a été alertée. Car 150 abonnés ont encore du crédit sur leur Piaf. Mais aucune certitude sur l’avenir. “On propose de migrer les utilisateurs du Piaf sur l’application Troyes Parc auto. Mais on a des usagers qui n’ont pas de smartphone et qui étaient contents du Piaf. Pas simple pour ces gens là. Dans ce cas-là, on n’aura pas de réponse à leur fournir. Restent les bons vieux horodateurs, ils sont toujours utilisables avec de la monnaie ou par carte bancaire. Mais le Piaf ou le smartphone évite de passer à l’horodateur. “C’était plus simple”. 

Adieu donc, l’outil simple et efficace qui évitait de passer par l’horodateur quand il pleut ou qu’il neige, de faire la queue parfois. “C’est scandaleux, certes, mais d’autres entreprises vont être défaillantes, elles seront nombreuses à  souffrir de la crise économique post-Covid, affirme Eric Saillard. C’est une victime parmi d’autres. Et ce n’est pas fini. C’était une mise à mort. La bête était épuisée”. 

L’immobilier recrute ! Devenez négociateur immobilier ou partager l’info…

Source France 3 Région

L’immobilier recrute ! Devenez négociateur immobilier ou partager l’info…


L'immobilier recrute ! Devenez négociateur immobilier ou partager l'info...



Source Baromètre

L’immobilier recrute ! Devenez négociateur immobilier ou partager l’info…