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les sports de combat toujours interdits malgré le déconfinement, les clubs picards inquiets


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Depuis quelques jours, le gouvernement a autorisé la reprise des sports collectifs. Mais malgré le déconfinement, la pratique des sports de combat reste suspendue. En Picardie, cette décision inquiète les clubs de boxe, de judo ou de lutte, très fortement pénalisés par l’épidémie de coronavirus.

“Les parents vont peut-être hésiter à mettre leurs gamins dans nos clubs” s’alarme Benabel Moumene, conseiller technique départemental de l’Oise de judo. Mai-juin est la période cruciale pour les clubs sportifs, car c’est celle des inscriptions et du renouvellements des licences. 

“Nous risquons d’avoir une baisse du nombre de licenciés à la rentrée prochaine. Depuis la coupure de mars, le lien avec les pratiquants est fortement réduit, car les dojos sont fermés. Même s’il y a un feu vert pour une reprise mi-juillet, nous ne rattraperons pas le retard”. Le responsable départemental craint que les enfants choisissent d’autres activités, d’autres sports. 

Ce n’est plus du judo

Benabel Moumene

Avec ses 200 clubs et ses 20 000 licenciés dont la moitié dans l’Oise, la Picardie est une terre de judo. Elle a formé des champions comme Madeleine Malonga, Sarah-Léonie Cysique, Lucie Louette, Automne Pavia ou encore Loic Korval. 

Mais la base forme le terreau des champions de demain. Le technicien picard craint des lendemains difficiles : “Dans un club de 100 pratiquants, plus de 60 % ont entre 4 et 12 ans. Une baisse de licenciés aura des conséquences sur les finances des clubs. Depuis le déconfinement, certains clubs ont organisé des activités de plein air en dehors du dojo (renforcement musculaire, exercices cardios, jeux de motricité). Début juillet, nos jeunes du Judo Oise Picardie partent en stage en Lozère, mais ce n’est plus du judo, c’est des activités de plein air” déplore Benabel Moumene.

Même son de cloche (ou de gong) du côté du ring de Pont-Sainte-Maxence où la salle du club de boxe a rouvert le 11 mai : “On respecte toutes les règles sanitaires, mais on nous empêche d’exercer notre sport. Certes, on est un sport de contact, mais on peut être plus proches, plus en contact encore dans d’autres sports”, affirme Giovanni Boggia, entraîneur du Boxing Club Olympique de Pont-Sainte-Maxence. 

Le rugby, le handball ou le football américain sont des sports collectifs désormais autorisés, mais ce sont aussi des sports de contact. “Dans le doute, on arrête nos sports de combat comme le judo, la boxe ou la lutte, et à défaut de nous tester, on nous empêche de pratiquer”, regrette Giovanni Boggia . 

“L’ambiance a changé”

Son club compte 170 boxeurs. Les adultes adeptes de la boxe-loisir ne sont plus là. Les enfants de 6 à 14 ans qui pratiquent la boxe éducative, non plus. L’activité “boxe pour les handicapés” a également cessé. “L’ambiance a changé dans le club et dans la salle, car il ne reste que les pros et les amateurs élites”. Les entrainements consistent à faire du foncier et des jeux d’opposition.

“Dans notre club, certains ont eu tous les symptômes du Covid au printemps. Dès les premières suspicions début mars, nous avons fermé la salle. Nous avons rouvert le 11 mai et nous respectons toutes les mesures de distanciation et toutes les règles”, précise Giovanni Boggia. “L’épidémie a eu des conséquences aussi sur l’organisation d’événements car nous avons annulé une compétition le 28 février. Nous souhaitions organiser un championnat cet été, même a huis-clos, mais ça nous a été refusé. Maintenant, nous espérons organiser un gala en septembre avec Achour et Legros .”

 

On perd vite le top niveau

Steve Stramandino

Sur les tapis de lutte de Belleu dans l’Aisne, c’est le même constat. La salle qui accueille le club de Soissons Belleu est fermée depuis mars par décision municipale. Du coup, les 130 licenciés d’un des meilleurs clubs de France sont contraints de s’entraîner seuls. “On va perdre en technique, car sans entrainement en sport de combat, on perd vite le top niveau”, déplore Steve Stramandino, l’entraineur du club.“Les athlètes organisent leur prise en charge individuellement en respectant des modules d’entraînements physiques et fonciers élaborés par la Féderation Française de Lutte”. 

Reprise espérée en septembre

“Je comprends la réticence des parents, car notre sport est un sport de contact “. Le club accueille aussi des enfants handicapés. Steve entraîne plus d’une vingtaine de jeunes en lutte adaptée, mais la salle est fermée depuis 4 mois ; il est même interdit d’y entrer. “Si les entraînements avaient lieu, il faudrait tout désinfecter après chaque séance”, précise Steve Stramandino. J’espère qu’on pourra reprendre début septembre mais c’est dur pour nous et notre sport car il y a eu des tas de compétitions annulées dont le championnat de France féminin qui devait se dérouler à la Réunion en  mars”. Fataliste, le lutteur picard rappelle que les précautions sont essentielles : ” De toute façon, mieux vaut attendre septembre, ce serait dommage qu’il y ait des cas de coronavirus”.
 

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Source France 3 Région

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Source Baromètre

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