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La présentation Clameur sur l’évolution du marché locatif privé du 26 mars dernier, sera sans doute la dernière de l’Observatoire Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux.
« Les engagement pris il y a plusieurs mois par le président et un autre membre influent de l’association Clameur n’ayant pas été tenus », le directeur scientifique de l’Observatoire Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux a « pris la décision, il y a quelques semaines de cela, de mettre fin au projet de redéploiement de Clameur ».
Association régie par la loi du 1er juillet 1901, avec dès l’origine quatre membres fondateurs : Foncia, le SNPI, l’UNIS et l’UNPI, l’observatoire des marchés locatifs privés appelé également CLAMEUR, était devenu essentiel à la connaissance des loyers du secteur privé et à une bonne analyse du fonctionnement des marchés locaux de l’habitat. Au fil des années, cet observatoire indépendant était devenu précieux pour les professionnels de l’immobilier.
Il y a un peu plus de trois mois, lors de la dernière conférence de presse Clameur, un léger flottement dans l’organisation, voire de légères tensions, étaient déjà palpables. Entre temps, nous apprenions que Foncia quittait l’Unis pour rejoindre le SNPI et cessait par la même occasion toute contribution à l’alimentation de Clameur, ouvrant la porte à la confirmation du départ d’autres professionnels.
Avec l’officialisation du départ de son directeur scientifique, ce sont 21 années de développement des procédures de calculs de plusieurs millions de références locatives qui sont perdues. C’est aussi la possibilité de tenir à disposition des professionnels du secteur plus de 900 000 références locatives conformes à la loi de 1989 qui est remise en cause.
Ironie du calendrier, la disparition de Clameur est annoncée la veille du retour de l’encadrement des loyers à Paris. Désormais, seule la statistique publique aura droit de cité dans les analyses de loyers.
La disparition de Clameur finalement, c’est aussi la disparition d’un contre-pouvoir. Certains diront bien évidemment que tout cela est très symptomatique de l’époque… macronienne.
© Ariane Artinian
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