Après la vague d’achats immobiliers post-confinement, place à l’incertitude

Après la vague d’achats immobiliers post-confinement, place à l’incertitude

Après la vague d’achats immobiliers post-confinement, place à l’incertitude 1

Alors que tous les indicateurs laissaient supposer que le marché immobilier allait progresser encore et battre les records de 2019, le Covid-19 est venu bouleverser le paysage. Les agences immobilières ont fermé pendant deux mois et toutes les nouvelles acquisitions ont été rendues impossibles. Confinés chez eux, les ménages en ont profité pour revoir leurs projets d’achat, faire leurs calculs et consulter les petites annonces en ligne. « Beaucoup de nos clients, qui prospectaient sans grand enthousiasme en mars, sont revenus dans notre agence au premier jour du déconfinement en sachant précisément ce qu’ils voulaient. Ils ont visité, réfléchi quelques heures et acheté », raconte Christophe Gaillard, directeur des agences Laforêt à La Rochelle. Ce flot d’acheteurs pré-Covid s’est ajouté à celui des acquéreurs post-confinement, pressés de trouver un nouveau logement plus confortable après avoir passé deux mois à tourner en rond chez eux.

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Heureusement pour les professionnels, cet incroyable boom de la demande a été assorti d’un important rebond de l’offre. Car dans beaucoup de villes, les propriétaires qui hésitaient à mettre leur bien sur le marché, faute de réussir à en trouver un nouveau, se sont lancés. Conclusion : si tous les compromis sont menés à terme en septembre, juin 2020 sera certainement un mois record. « Je n’ai jamais vendu autant de biens depuis l’ouverture de mon agence il y a dix ans. J’ai parfois signé plusieurs promesses d’achat par jour ! », s’étonne encore Amar Zegrir, directeur de Guy Hoquet Annemasse. Mais, telle la mousse du champagne, cette effervescence est retombée dès la fin juillet. Sauf dans certaines grandes métropoles, Lille, Lyon et Nantes notamment, où elle a continué jusqu’à la rentrée de septembre grâce à des acheteurs aux budgets conséquents. « Normalement l’été est très calme, car nos acquéreurs sont en vacances, mais en août je n’ai pas arrêté de faire visiter des maisons et propriétés sur les extérieurs de la ville », confie Sophie Aknine, directrice de Sotheby’s International Realty à Lyon.

Une nouvelle atmosphère

L’ambiance a changé et les professionnels commencent à montrer des signes d’inquiétude. Car les acquéreurs sont toujours présents, mais nettement plus circonspects. Même si le nombre de mises en vente reste insuffisant pour les satisfaire tous, ils ne s’engagent plus n’importe comment et, surtout, plus à n’importe quel prix. « Désormais, les appartements sans balcon et les maisons sans jardin ne sont plus visités quand ils sont proposés dans les mêmes fourchettes de prix qu’en début d’année », constate Nicolas Prado, cofondateur de l’agence Twist à Bordeaux.

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