Effondrement d'immeubles à Marseille : la ville vote la protection juridique d'un ex-adjoint mis en examen 1

Effondrement d’immeubles à Marseille : la ville vote la protection juridique d’un ex-adjoint mis en examen

Effondrement d'immeubles à Marseille : la ville vote la protection juridique d'un ex-adjoint mis en examen 2

Jean-Claude Gaudin
© Ville de Marseille

Le nouveau conseil municipal de Marseille a voté lundi la prise en charge des frais de justice de l’ex-adjoint LR de Jean-Claude Gaudin, Julien Ruas, mis en examen dans l’enquête ouverte après l’effondrement de deux immeubles qui avait fait huit morts à Marseille en novembre 2018.

Deux associations dont le Collectif du 5 novembre créé après le drame avaient dénoncé avant la séance « l’indécence » de la requête de cet ex-adjoint chargé de la gestion des risques qui demandait à pouvoir bénéficier de la protection fonctionnelle accordée par la loi aux élus poursuivis pour des faits liés à l’exercice de leur fonction. Les associations déplorent dans un communiqué que M. Ruas fasse « supporter le coût de ses avocats par les Marseillais ».

Cette protection comprend la prise en charge par la ville des frais de justice, mais pas d’une éventuelle condamnation.

Le vote a été l’occasion d’un débat dans l’hémicycle municipal qui avait élu quelques heures plus tôt le nouveau maire de Marseille, le socialiste Benoît Payan après la démission de son alliée Michèle Rubirola.

« Il faut rappeler qu’il n’est pas question ici d’argent public, d’enrichissement, de détournement ou de financement (…) il s’agit de la mort de huit personnes et c’est une toute autre gravité », a souligné Patrick Amico, adjoint au logement de la majorité de gauche, pointant « la responsabilité de l’ancienne municipalité » de droite dans le drame. Et, « c’est pour ces raisons que nous (…) resterons dans une abstention silencieuse en respect de la mémoire de ces huit victimes », a-t-il expliqué.

« La protection fonctionnelle (…) est une droit prévu par la loi. Ce n’est ni une faveur, ni un avantage indu », a répliqué Yves Moraine au nom du groupe LR.

« Le 5 novembre, Marseille a perdu huit de ses enfants. Ici, le 21 décembre deux ans plus tard, il n’y a le procès de personne, l’exégèse de personne, il y a simplement le respect de la loi », a répondu le maire Benoît Payan. Il a justifié l’abstention défendue par M. Amico par la « sidération » des élus après le drame. « Vous savez à quel point les esprits ont été troublés, abîmés, les familles, les associations, les collectifs, quelques fois bousculés », a-t-il ajouté.

« Nous n’empêcherons pas un homme d’être défendu mais nos actes ce matin feront que, pour la ville de Marseille et en mémoire de ce qui s’est passé, nous ferons simplement un pas de côté », a-t-il expliqué.


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