« Il est de plus en plus difficile de trouver des terrains et d’obtenir des permis de construire »


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L’opérateur immobilier Nexity, à la fois promoteur de bureaux et de logements, syndic et transactionnaire, a livré, mercredi 24 février, ses résultats pour l’année 2020. Son chiffre d’affaires en hausse de 7,9 % témoigne d’une bonne résistance à l’adversité sanitaire, alors que la construction traverse une crise : fin 2020, il n’aura été accordé que 381 000 permis de construire, soit près de 15 % de moins qu’en 2019, et mis en chantier 376 700 logements, soit un recul de 7 %.

« Dans ce contexte, comment logera-t-on les 4 millions de nouvelles familles qui vont arriver dans les dix ans à venir ? », s’interroge Alain Dinin, fondateur et PDG de Nexity. « La question du logement est absente du débat, le plan de relance du gouvernement ignore la construction, pourtant deuxième secteur économique du pays, alors que la crise Covid et le confinement ont montré son importance dans la vie quotidienne. C’est incompréhensible. » En 2020, Nexity aura tout de même vendu 21 077 appartements et terrains, un volume en baisse de 3 % par rapport à 2019, mais pour une valeur en hausse de 4 %, à 4,51 milliards d’euros. Cette stabilité apparente cache de profonds bouleversements dans la clientèle.

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Les appartements s’adressent de moins en moins aux primo-accédants, dont la proportion est passée de 19 % à 13 % des acheteurs, et aux investisseurs individuels, devenus attentistes. Le relais a, en revanche, été pris par les ventes en bloc (+ 38 % comparé à 2019) aux bailleurs sociaux (22 % des acheteurs) et aux institutionnels, banques, assurances, foncières (30 % des réservations, soit deux fois plus que l’année précédente). CDC Habitat, bras armé de l’immobilier de la Caisse des dépôts, est devenu le premier client du groupe, avec 5 000 réservations de logements sociaux et intermédiaires. La foncière Gecina a, elle, commandé, début octobre, 4 000 nouveaux logements dans les zones tendues, à livrer dans les quatre ans.

« Activer tous les leviers possibles »

« Nous réfléchissons à proposer des immeubles occupés, que nous gérerions et dont nous garantirions le loyer », confie M. Dinin. « L’immobilier de bureaux étant, avec le télétravail, dans une grande incertitude qui mettra sans doute deux ou trois ans à se dissiper, les institutionnels, qui ont beaucoup d’argent à placer, se tournent résolument vers le résidentiel, explique-t-il. Mais je constate qu’il est de plus en plus difficile de trouver des terrains et d’obtenir des permis de construire de la part de maires de villes-centres plutôt frileux lorsqu’il s’agit de densifier leurs communes, ou de ceux de périphérie qui ne veulent pas artificialiser leurs terrains. Je ne sais plus comment faire ! ».

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