Les achats de maisons à la campagne fleurissent avec la crise

© © Eléonore H – Fotolia

Allergie aux espaces urbains confinés, essor du télétravail : en 2020, la crise sanitaire a entraîné un « nombre record » de transactions portant sur des maisons à la campagne, rapporte la Fédération nationale des organes de régulation du foncier (FNSafer). Ainsi, au cours du dernier exercice, 111 930 transactions ont été finalisées, en hausse de 6,6 % sur un an. Montant total : 23,5 Md€ (+ 12,1 %). Le prix moyen de chaque lot s’élève à 182 000 € (+ 6,4 %) pour une surface moyenne de 5 620 m2.

Ce marché a été « dopé par la recherche d’espace, l’essor du télétravail, voire le changement de résidence principale », a détaillé Loïc Jégouzo, ingénieur d’études. Il relève que l’âge moyen des acquéreurs a augmenté (44 ans et 8 mois ; + 7 mois). « Nombreux sont nos concitoyens qui souhaitent changer de lieu de vie et de façon de vivre », a commenté le président de la FNSafer, Emmanuel Hyest, lors de la présentation du rapport annuel des marchés fonciers ruraux, le 27 mai. « Je pense que cet exode inversé par rapport à ce qu’on a connu ces dernières dizaines d’années va être durable », a-t-il ajouté, notant que la tendance se confirmait dans les premiers mois de 2021. « Est-ce qu’ils seront agriculteurs demain ? Ce n’est pas sûr. On vit différemment, on ne devient pas agriculteur », a complété Emmanuel Hyest.

Au sens des Safer, une maison à la campagne est un bien bâti à usage de résidence (principale ou secondaire) vendu avec un terrain agricole ou naturel de moins de cinq hectares, libre de bail, acquis par des non-agriculteurs.

Les Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) sont chargées de veiller, pour le compte de l’Etat, sur les transactions portant sur les terres, prés, vignes et forêts.