Les Promoteurs du Grand Paris font du recyclage urbain une priorité

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Dans un communiqué, les Promoteurs du Grand Paris, un réseau regroupant 6 promoteurs immobiliers (Bécarré, Bricqueville, Cibex, MDH Promotion, Paris Ouest Promotion et Pierre Etoile), dévoilent leurs solutions pour favoriser le recyclage urbain.

« Pour dessiner la ville de demain, les professionnels de l’immobilier doivent s’emparer des friches industrielles, des immeubles de logements et de bureaux obsolètes pour les remplacer par des bâtiments neufs et économes en énergie, explique Philippe Jarlot, président des Promoteurs du Grand Paris. Le recyclage urbain permet d’embellir la ville et de rééquilibrer le nombre de logements et de bureaux sur le territoire des communes. Ensemble, avec leur expérience et leur adaptabilité, ils peuvent répondre aux demandes spécifiques des villes. D’ailleurs, l’ensemble des promoteurs réalise en ce moment de nombreuses études qui devraient permettre de lancer de nouvelles opérations mixtes neuves intégrant le recyclage et la réhabilitation dans les trois prochaines années. »

Transformer la ville sur elle-même 

Les Promoteurs du Grand Paris invitent notamment les professionnels de l’immobilier à reconstruire sur la ville. « Renouveler la ville, c’est d’abord préserver le patrimoine existant quand cela est possible », soulignent-ils.

Ainsi, à Cormeilles-en-Parisis (95), Bécarré a démarré la transformation de l’ancienne clinique du Parisis en une résidence de 39 logements avec un pôle médical pour 10 praticiens en rez-de-chaussée. À Gentilly (94), le promoteur a également restructuré les 4 000 m² d’un ancien immeuble de bureaux des années 70 pour créer 136 chambres pour étudiants. De son côté, Bricqueville a installé son siège social et un espace de coworking après avoir effectué la réhabilitation de l’ancienne usine du fabricant d’appareillages électriques pour automobile Labinal à Saint-Ouen-sur-Seine (93). « Ce type d’opérations permet de préserver le patrimoine existant ; élément qui n’est pas neutre pour obtenir le soutien de la commune et des riverains », constate Philippe Jarlot.

Par ailleurs, la démolition-reconstruction, plus simple et plus rentable dans la majorité des cas, est aussi une alternative, relèvent les Promoteurs du Grand Paris. Ainsi, à Montigny-le-Bretonneux (78), un immeuble de bureaux de 30 000 m² a été partiellement détruit par Pierre Etoile et Akera afin de réaliser 131 logements neufs. La partie conservée a quant à elle, fait l’objet d’une restructuration lourde accueillant des bureaux neufs.

En outre, les friches industrielles possèdent un réel potentiel constructif, « capables de ramener des quartiers entiers à la vie avec l’arrivée de nouveaux habitants et de nouvelles entreprises. », avancent les Promoteurs du Grand Paris. Bricqueville participe notamment à la création d’un écoquartier de 70 ha sur l’ancienne friche ferroviaire des Groues à Nanterre (92). À partir de 2023, 4 500 logements, des groupes scolaires, un campus d’enseignement supérieur de 2 000 étudiants et des commerces sortiront progressivement de terre. La société est aussi présente sur le site de l’ancienne cimenterie d’Aubergenville (78), où elle réalise 121 logements, une résidence seniors et des commerces artisanaux.

L’État à la rescousse du recyclage urbain ?

Pour les Promoteurs du Grand Paris, un obstacle majeur se dresse cependant devant les opérations de recyclage urbain : le coût. La transformation d’immeubles obsolètes est en effet plus onéreuse, de l’ordre de 20 à 30 %, que leur destruction. « De telles opérations ne sont possibles que s’il y a une véritable volonté politique. Si l’État souhaite préserver son patrimoine, il faudra aider les promoteurs, en facilitant l’acte de construire, prévient Philippe Jarlot, devant la perspective du dispositif « Zéro Artificialisation Nette ». « De ce point de vue, le fonds friches, dont la 3e édition dotée de 100 M€ a été lancée en février dernier, participe à faciliter le recyclage urbain », assure-t-il.

« Le recyclage urbain est, aujourd’hui encore, l’exception. Mais devant la volonté des collectivités locales de mieux contrôler les nouvelles constructions et l’enjeu climatique, les promoteurs ont dû adapter leur savoir-faire. Ils sont prêts à ce qu’un tel dispositif devienne demain la norme, afin de répondre à l’intégralité des enjeux de demain, quels qu’ils soient », concluent les Promoteurs du Grand Paris.