Les notaires en attente d’un rebond du marché, mais un rebond technique – Blog de l’A.M.I

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Dans un communiqué de presse, les notaires de France partagent leur vision de la conjoncture immobilière après la mise en place de l’état d’urgence sanitaire. « À court terme, l’annonce de la fin des mesures de confinement devrait sans doute provoquer, dans les premières semaines, une mécanique de rattrapage dû à un effet de report : il s’agira de régulariser l’ensemble des actes concernés par ce décalage conjoncturel (essentiellement sur le second trimestre), dont le cours a été stoppé du fait du confinement. Cela demeure une hypothèse qui reste conditionnée à une remise en marche simultanée de tous les acteurs de la chaîne immobilière: il faut notamment que les déménagements soient de nouveau autorisés, » précisent-ils.

À moyen terme, ce rebond « technique » du marché ne signifie pas la fin de la crise pour les notaires qui ajoutent : « cet effet mécanique de report n’effacera pas les séquelles, inéluctables et brutales, de l’arrêt quasi-total de l’activité immobilière pendant de longues semaines. Le trou d’air que nous traversons actuellement, au stade des difficultés engendrées par la crise sanitaire dans la régularisation des actes, se reproduira natu- rellement dans les deux/trois mois qui suivront, au regard de l’inertie et des délais naturels du marché immobilier. »

À long terme, s’il faut s’attendre à une forte récession économique, le marché immobilier pourrait commencer à repartir en fin d’année 2020, voire au début de l’année 2021, mais pas avec le même dynamisme qu’en 2019, selon les notaires de France. « L’immobilier inspire la confiance d’un marché essentiellement destiné à des utilisateurs et qui répond à un besoin réel. Ce besoin est peut-être même, paradoxalement, exacerbé par ce que nous sommes en train de traverser: l’importance du toit, en ces jours si particuliers, est renforcée, » soulignent-ils.

Pour les notaires de France, il est aussi à craindre que les banques, confortées par les préconisations à l’automne du Haut Conseil de stabilité financière, resserrent leurs conditions de crédit et réévaluent les dossiers les moins solides, notamment ceux des primo-accédants. « Cette demande structurelle demeure par ailleurs portée par des taux d’intérêt qui restent très attractifs : le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux à l’habitat se stabilise à son plus bas seuil historique, 1,17 %, après 9 mois consécutifs de baisse. Les OAT (« emprunts d’État ») à 10 ans, qui orientent la direction des taux des crédits immobiliers, sont également à un niveau exceptionnellement bas (0,18 % au 26 mars 2020, en pleine crise sanitaire), » précisent-ils.

La crise sanitaire aura très probablement pour effet d’exclure certains candidats à l’acquisition, qui vont sortir, malgré eux, du marché immobilier. S’ajoute à cela de nombreuses défaillances d’entreprises, qui induira des pertes d’emplois. Certains territoires risquent également de voir leur tissu socio-économique totalement bouleversé. « Certaines catégories professionnelles (CSP+, évènementiel, tourisme, restauration, commerces…) ne reviendront pas sur le marché immobilier avant plusieurs mois, le temps de reprendre rythme, confiance, voire de reconstituer certains revenus. Un manque de confiance dans le long terme incitera plus ou moins consciemment un certain panel d’acquéreurs à différer leur intention d’achat, l’investissement immobilier étant, pour beaucoup, un engagement (et un financement) de longue haleine, » conclut-ils.

Cependant, l’immobilier reste une valeur refuge face aux autres placements, notamment les marchés boursiers, qui ont connu depuis le début de l’année 2020 tout d’abord une très forte volatilité puis une chute extrêmement brutale, le CAC 40 passant en trois semaines de 6 000 à 4000 points.

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