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Pas question de “lambiner” . S’il gravit les marches de Matignon au lendemain des législatives, Jean-Luc Mélenchon promet d’instaurer rapidement sa mesure phare de la retraite à 60 ans. Ses alliés PS lui ont suggéré une mise en œuvre progressive, afin de mesurer à chaque étape si la France a les moyens d’une telle réforme. Il ne veut pas en entendre parler. “Celle-là, je la connais, a-t-il répondu dans Alternatives économiques. On fait la première tranche et ensuite on laisse tomber parce qu’on n’a pas le temps, parce que ce n’est plus possible, etc. Je veux un changement spectaculaire.”
Spectaculaire, c’est le mot. Tant la mesure provoquerait un bond gigantesque des dépenses publiques. D’après le propre chiffrage de l’équipe de campagne, l’addition s’élèverait à 71,5 milliards d’euros annuels en 2027! Et pour cause: le projet consiste à détricoter la quasi-totalité des réformes des retraites menées depuis 1993. Outre l’effacement de celle de 2010 qui avait repoussé l’âge légal de 60 à 62 ans, la durée de cotisation serait ramenée à quarante années – contre quarante-deux aujourd’hui – et l’âge de la retraite à taux plein rabaissé de 67 à 65 ans. Soit une facture de 36 milliards d’euros, selon l’Institut Montaigne. A cela s’ajoute une série de douceurs: fixation de la retraite minimum à 1.500 euros (17,3 milliards), réindexation des pensions sur les salaires (7 milliards), intégration des périodes de RSA dans les années de cotisations (7,7 milliards), hausse du minimum vieillesse à 1.100 euros (1 milliard) et suppression de la décote en cas de durée de cotisation insuffisante (1 milliard).
Combat historique de la gauche
Les candidats de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) assument la rupture. “La réduction de la durée du travail est un combat historique de la gauche, défend le député LFI du Nord Adrien Quatennens. Nous choisissons sciemment de rémunérer davantage les travailleurs et moins les capitalistes.” Côté financement, la Nupes assure que le compte y est. Avec 16 milliards de hausses des cotisations retraite, 5 milliards tirés de l’égalisation salariale entre les femmes et les hommes et 31 milliards en soumettant à cotisation les revenus du capital ou en surtaxant les hauts salaires. Sans oublier 3,6 milliards d’économies sur l’assurance-chômage et les prestations sociales des seniors liées aux départs précoces et 15,6 milliards de rentrées fiscales supplémentaires grâce à la hausse des salaires et aux créations d’emplois. A condition que ce choc fiscal ne plombe pas l’économie et que la France ne soit pas entraînée dans une spirale du surendettement.
Destruction de richesse
Sur le fond, l’Hexagone est déjà doté d’un des systèmes les plus généreux du monde. Les Français détiennent le record mondial du temps passé à la retraite – vingt-cinq années – et l’âge moyen de sortie du marché du travail – 60,6 ans – est deux ans et demi inférieur à la moyenne des pays riches. “Augmenter globalement la durée de la retraite n’est pas une priorité, tacle l’économiste Henri Sterdyniak. Mieux vaudrait utiliser cet argent public pour l’éducation ou la santé.” Surtout, au vu de l’augmentation de l’espérance de vie, la proposition de Jean-Luc Mélenchon conduirait à une explosion du poids des retraites dans la richesse nationale pour les décennies à venir. Selon l’Insee, sans les réformes menées depuis trente ans, les pensions avoisineraient 18% du PIB, au lieu de 13,5%. “A un tel niveau, nul ne sait si le pays parviendrait à les financer, note le chercheur Didier Blanchet, et s’il y a une crise de la dette publique, cela aboutirait in fine à une diminution des pensions.” Un scénario pas très rose.
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