Sicav et fonds : l'or, la thématique de l'année

Sicav et fonds : l’or, la thématique de l’année

Publié le 17 sept. 2020 à 16:12

Après avoir déjà resplendi en 2019 (+19 %), le métal jaune a volé de record en record en 2020 et gagne quelque 26 % depuis le début de l’année. Quand l’incertitude domine, l’or étincelle, mais la question est désormais de savoir si cela va continuer ou si le rebond économique va être suffisamment robuste pour lui ôter de l’intérêt.

En réalité, la question est un peu plus complexe, et il faut prendre en compte la nature très particulière du cycle économique actuel – une récession voulue par les Etats, suivie d’un rebond dopé par des injections de liquidités par les banques centrales. L’or a un handicap sérieux, celui de n’offrir aucun rendement, contrairement aux obligations ou aux actions, qui permettent de toucher coupon ou dividende. Mais ce handicap est moins évident dans le contexte actuel.

« Dans un univers où les taux bas sont négatifs, l’or bénéficie de ce qu’on peut appeler la théorie de la relativité financière, à savoir que rien, c’est mieux que moins que rien, explique Benjamin Louvet, gérant matières premières chez OFI AM. Surtout, l’or est corrélé négativement avec les taux d’intérêt réels : il a tendance à monter quand ils baissent. »

Risque d’inflation

Les taux d’intérêt réels, ce sont les taux d’intérêt nominaux – ceux décidés par les banques centrales – desquels on soustrait l’inflation. Si les taux nominaux semblent devoir rester à un plancher pendant quelque temps encore, Benjamin Louvet table sur un rebond de l’inflation . « Après la crise financière de 2008, l’argent injecté dans les banques n’a pas atteint massivement l’économie réelle et n’a donc pas déclenché d’inflation, rappelle-t-il. Avec la crise actuelle, il y a au contraire des mesures budgétaires soutenant directement l’économie – chômage partiel, prêts garantis, etc. -, et le potentiel inflationniste est plus important. Si l’inflation américaine rebondissait de 1,5 à 2,5 %, les taux réels tomberaient à -2 %, ce qui est cohérent avec une once d’or à 2.400 dollars environ, contre un peu plus de 1.900 actuellement. »

Fonds de mines d’or ou ETF

Reste à savoir comment bénéficier au mieux de ce potentiel. Outre l’achat d’or en direct, pas forcément adapté à tous et fiscalement pénalisé, il existe de nombreux fonds investis en actions de mines d’or, à l’exemple de Global Gold and Precious, chez Finance SA. Ces fonds ont bien profité de la hausse récente de l’or et l’ont même souvent amplifiée mais attention : cette corrélation n’est pas forcément stable. La prospection de nouveaux gisements a donné de faibles résultats depuis des années, et beaucoup de mines risquent de voir leur production baisser et leurs coûts augmenter. Leur période dorée risque donc de ne pas durer.

Pour s’exposer plus directement à l’or via des produits financiers, on peut opter pour des « exchange traded commodities » (ETC), comme Amundi Physical Gold : ce sont des trackers, comme les ETF, sauf que, faute de diversification entre plusieurs actifs, ils n’ont pas le statut d’OPCVM. D’où l’intérêt de la solution originale trouvée par OFI : un fonds réparti entre cinq actifs, pour obtenir ce statut et être ainsi éligible à l’assurance-vie. Votre argent sera ainsi investi à 35 % en or, le reste étant consacré à l’argent, au platine, au palladium et à un contrat de change. Le résultat : un produit qui retrace assez fidèlement en euros la performance de l’or en dollars.

Sicav et fonds : l'or, la thématique de l'année 1

[ad2]

Source

L’immobilier recrute ! Devenez négociateur immobilier ou partager l’info…