En Grande-Bretagne, les conservateurs veulent surtaxer les acheteurs immobiliers étrangers - International 1

En Grande-Bretagne, les conservateurs veulent surtaxer les acheteurs immobiliers étrangers – International


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Les conservateurs réfléchissent à taxer davantage les étrangers qui achètent

Les conservateurs réfléchissent à taxer davantage les étrangers qui achètent

Les conservateurs réfléchissent à taxer davantage les étrangers qui achètent (©Bertrand Langlois – AFP)

Alors que de nouvelles élections législatives sont prévues mi-décembre, les conservateurs britanniques proposent une nouvelle surtaxe de 3% pour les acheteurs qui ne résident pas fiscalement au Royaume-Uni.

(BFM Immo) – Les conservateurs britanniques ont annoncé vendredi vouloir créer une taxe sur les achats immobiliers résidentiels réalisés par des propriétaires étrangers, s’ils étaient de nouveau portés au pouvoir par les élections législatives du 12 décembre.

Un nouveau gouvernement conservateur appliquerait une taxe supplémentaire de 3% lors de l’achat d’un bien immobilier par des propriétaires dont la résidence fiscale n’est pas localisée au Royaume-Uni. Actuellement, les Britanniques, les étrangers et les entreprises sont imposés de la même façon lors de l’achat d’un bien, le taux variant uniquement selon le montant de la transaction.

L’État prélève pour le moment 2% sur les transactions immobilières s’élevant entre 125.001 et 250.000 livres (146.000 à 292.000 euros), 5% sur celles jusqu’à 925.000 livres (1,1 million d’euros), 10% jusqu’à 1.5 million (1,7 million d’euros) et 12% au-delà. La mesure proposée par les conservateurs ajouterait 3% à chaque fourchette pour les personnes dont la résidence fiscale ne serait pas située au Royaume-Uni.

30% des acheteurs dans le centre de Londres

S’il n’existe pas de statistiques officielles sur la part des acheteurs étrangers, de récentes études ont montré qu’ils représenteraient près de 30% des achats dans certaines parties du centre de Londres ces dernières années. Un rapport de l’Université de York avait aussi révélé en 2017 que 13% des nouveaux biens immobiliers résidentiels de la capitale entre 2014 et 2016 avaient été achetés par des personnes ne résidant pas au Royaume-Uni.

Malgré une diminution des investissements étrangers depuis l’annonce du Brexit en 2016, les analystes et partis politiques s’accordent à dire que ce phénomène gonfle les prix pratiqués sur le marché et empêche certaines personnes de devenir propriétaires.

“Le Royaume-Uni sera toujours ouvert aux personnes désirant venir ici pour vivre, travailler et construire leur vie dans notre merveilleux pays”, a déclaré le secrétaire au Trésor, jugeant que cette mesure donnerait à “un plus grand nombre de gens l’opportunité de trouver un chouette endroit pour vivre”.

Des ventes immobilières qui rapportent moins à l’Etat

Le parti du Premier ministre Boris Johnson a estimé que cette taxe additionnelle lui permettrait de récolter jusqu’à 120 millions de livres (140 millions d’euros) par an, qui serviraient à financer des programmes pour aider les sans-abri.

Cette proposition intervient alors que les fonds issus de cette taxe ont diminué de 10% au cours de la dernier année fiscale (qui court au Royaume-Uni du 1er avril au 31 mars), pour atteindre 8,4 milliards de livres.

Pour beaucoup, le climat d’incertitude causé par le Brexit est à l’origine de cette baisse spectaculaire, la plus forte qu’a connu le pays depuis une décennie.

(Avec AFP)




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