Mauvaise nouvelle pour ceux qui doivent emprunter pour acheter un logement : les taux des crédits immobiliers poursuivent leur ascension.
La hausse observée depuis le début de l’année se confirme. « Entre janvier et fin avril, les taux d’intérêt moyens ont grimpé de 0,45 % pour s’afficher désormais autour de 1,45 % sur vingt ans », note le site Meilleurs Agents. En seulement quatre mois, plus de trois années de baisse ont été effacées.
« La hausse des taux sur les crédits immobiliers reste néanmoins contenue, relativise Olivier Lendrevie, le président du courtier Cafpi. En avril, nos clients ont obtenu en moyenne 1,13 % (contre 1,02 % en mars) sur quinze ans ; 1,21 % (contre 1,11 % en mars) sur vingt ans et 1,39 % (contre 1,30 % en mars) sur vingt-cinq ans. »
Selon les taux affichés par les banques, « les meilleurs profils peuvent obtenir des taux qui restent très attractifs : 0,80 % (contre 0,78 % en mars) sur quinze ans ; 0,90 % sur vingt ans ; 1,13 % (contre 1,04 % en mars) sur vingt-cinq ans. Nos clients peuvent donc se financer à des taux inférieurs à 1 %, ce qui est historiquement très rare », assure-t-il.
Pour combien de temps ? « Les possibilités d’emprunter sous les 1 % n’existent quasiment plus », tranche Pierre Chapon, cofondateur du courtier Pretto. Et certains professionnels jugent la situation encore plus tendue : « Il est désormais difficile d’emprunter à moins de 1,20 % sur vingt ans ou à 1,50 % sur vingt-cinq ans », estime Ludovic Huzieux, cofondateur d’Artémis courtage.
Effets d’éviction
Une chose est claire pour les courtiers, les conditions d’accès au crédit immobilier se sont tendues depuis le début de l’année. Outre l’augmentation des taux, les emprunteurs doivent désormais compter avec, d’une part, un durcissement des règles imposées par le Haut Conseil de stabilité financière (un taux d’endettement maximum de 35 %, assurance emprunteur incluse ; une durée d’emprunt limitée à vingt-cinq ans ; une possibilité de déroger à ces critères réduite à 20 % des dossiers de crédit), et, d’autre part, la baisse du taux de l’usure (le taux maximal auquel on peut emprunter, assurance comprise) pour certaines durées de crédit.
Cette baisse « peut temporairement créer des effets d’éviction pour les ménages dont le coût de l’assurance emprunteur est élevé, du fait de leur âge ou de problèmes de santé », note Olivier Lendrevie.
L’attitude des banques a en outre évolué depuis quelques mois. Elles sont « de plus en plus scrupuleuses concernant le bien financé », pointe Ludovic Huzieux. Elles regardent le prix au mètre carré auquel les biens sont achetés, mais aussi l’état du bien, son niveau d’isolation et sa consommation énergétique. Elles sont de plus en plus souvent « susceptibles de demander des devis sur les travaux de rénovation à réaliser pour évaluer leur part dans le financement global », observe M. Huzieux.
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