La taxe foncière augmente de 28 % en moyenne sur 10 ans

Une augmentation moyenne de 11,4 % en 5 ans de la taxe foncière payée par les propriétaires. Sur les dix dernières années, l’augmentation s’établit même à 28 %. Le constat provient de la 15^e édition de l’Observatoire national des taxes foncières. Il a été présenté avec amertume par le président de l’Union nationale des propriétaires immobiliers, Christophe Demerson, mardi 19 octobre.

Le rapport met en garde contre « la multiplication des taxes additionnelles » à la taxe foncière proprement dite, prenant notamment l’exemple de la taxe GEMAPI qui a trait à la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations. Le taux de taxe GEMAPI prélevé avec la taxe foncière atteint 1,64 % dans certaines parties du territoire, selon l’Observatoire.

Le contexte de suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales décidée par Emmanuel Macron et son gouvernement entraînent des « reports » sur la taxe foncière, qui sont « d’ores et déjà palpables », selon l’association de défense des propriétaires immobiliers. « Un seul constat demeure : ce sont les propriétaires qui payent », conclut le communiqué de l’UNPI.

Christophe Demerson appelle à nouveau l’Etat et les collectivités territoriales à un pacte de fiscalité avec les propriétaires, « qui ne peuvent plus payer les divers ajustements budgétaires », clame le président de l’association.

« À l’heure où les propriétaires sont contraints d’améliorer la performance énergétique de leur logement, il est primordial que les collectivités exonèrent temporairement de taxe foncière les logements anciens faisant l’objet de travaux de rénovation énergétique », plaide l’UNPI, qui regrette que seul 1 % des communes appliquaient en 2020 cette exonération facultative. « Par comparaison, 11 % des communes ont supprimé l’exonération de taxe foncière pour les logements neufs, ajoute l’association. Une compensation de l’Etat serait souhaitable ».