Le Comité Champs-Élysées livre les résultats de la consultation citoyenne sur l’avenir de l’avenue

Le Comité Champs-Élysées livre les résultats de la consultation citoyenne sur l’avenir de l’avenue

Le Comité Champs-Élysées livre les résultats de la consultation citoyenne sur l’avenir de l’avenue 1

© PCA-STREAM

Le Comité Champs-Élysées et Make.org dévoilent les résultats de la consultation citoyenne consacrée à l’avenir des Champs-Élysées. Elle s’est déroulée du 14 février au 4 juin 2020 auprès de 100 000 participants, qui ont formulé plus de 2 000 propositions et produit 450 000 votes.

Les conclusions de la consultation seront remises à l’ensemble des candidats à l’élection municipale, dont la Maire de Paris. Les citoyens étaient invités à répondre à la question « qu’aimeriez-vous changer pour améliorer les Champs-Élysées ? ». Parmi les propositions déposées, six grandes idées ont été plébiscitées par ordre d’importance :

  1. Végétaliser l’avenue : il s’agit de façon consensuelle de « verdir » l’avenue avec des plantations d’arbres, arbustes ou l’installation de parcs. Les propositions les plus plébiscitées militent en particulier pour développer la pleine terre et les sols poreux afin de favoriser l’écoulement des eaux et la constitution d’ilots de fraîcheur.
  2. Créer une véritable promenade piétonne des Tuileries jusqu’à l’Arc de Triomphe, en facilitant la traversée des piétons (notamment de la place de la Concorde), en multipliant les points d’eau, les toilettes publiques, les bancs et les endroits pour faire une halte gratuite. Ces propositions renvoient à la situation actuelle de l’avenue, qui offre peu d’espaces de pause et rend les traversées piétonnes difficiles voire dangereuses.
  3. Un meilleur partage de l’espace public entre les différentes mobilités. Le développement des vélos suscite une forte adhésion, mais celui-ci doit s’opérer sur des pistes délimitées et bien séparées des automobiles et des espaces piétons (idem pour les trottinettes). La tendance générale est à une réduction de l’espace réservée à l’automobile ; pour autant, les propositions radicales proposant par exemple la piétonisation intégrale des Champs-Élysées et l’interdiction des voitures font controverse et sont les plus clivantes.
  4. La promotion d’une offre de commerce plus authentique, valorisant davantage le savoir-faire, la gastronomie et l’art de vivre français plutôt que des grandes chaînes internationales perçues comme aseptisées et peu différenciantes.
  5. Préserver ou revaloriser les éléments patrimoniaux de l’avenue comme les lampadaires, les colonnes Morris, les façades haussmanniennes, les pavés et les jardins historiques. Une dizaine de propositions concernant le maintien et la défense des sites historiques de culture (musées, cinéma et théâtre) sont également plébiscitées.
  6. Préserver la sécurité et la tranquillité de l’avenue, d’une part en intensifiant la lutte contre les pickpockets et les sollicitations non-désirées, d’autre part en renforçant les efforts en matière de propreté.

« On ne s’attendait pas à un tel niveau de participation. Ces chiffres record démontrent l’attachement des Parisiens à l’avenue mais aussi leur volonté de participer concrètement à sa transformation en donnant leur avis. À travers les âges, les Champs-Élysées ont toujours été le miroir grossissant de l’époque et des attentes des concitoyens ; on voit qu’il y a une forme d’impatience pour retrouver un territoire plus apaisé, plus agréable et plus en phase avec son statut de plus belle avenue du monde », déclare Jean-Noël Reinhardt, président du Comité Champs-Élysées.

« Le nombre très élevé de participants témoignent de l’appétit grandissant des citoyens pour être associés aux grands projets de transformation de la ville. Après la période exceptionnelle que nous venons de vivre, les résultats de cette consultation sont particulièrement éclairants sur la « ville de demain » telles que les citoyens l’appellent de leurs vœux : plus végétale, plus apaisée, plus harmonieuse dans sa conciliation entre les différentes mobilités, plus soucieuses aussi de son histoire et de son patrimoine », commente Axel Dauchez, président de Make.org.


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