Novaxia investit 2 milliards d’euros pour convertir les bureaux en laboratoires

C’est l’une des conséquences de la crise liée au Covid-19. Portée par l’ambition gouvernementale de « faire de la France la première nation européenne innovante et souveraine en santé » à l’horizon 2030, l’industrie de la santé a le vent en poupe dans l’Hexagone depuis deux ans. Un regain d’intérêt qui n’a pas échappé à Novaxia. Le promoteur immobilier projette d’investir 2 milliards d’euros en France au cours des trois prochaines années dans le développement de l’immobilier des sciences de la vie.

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« Les besoins dans le secteur sont en forte croissance. La France a de nombreux atouts, notamment une recherche académique reconnue mondialement, des hôpitaux de pointe et un tissu important de biotech, medtech et start-up de la santé, mais elle manque de locaux adaptés pour accueillir tous ces talents », explique Joachim Azan, président et fondateur de Novaxia. La foncière parisienne a noué pour l’occasion un partenariat avec le canadien Oxford Properties Group, autre spécialiste de l’immobilier, qui a déjà à son actif plusieurs opérations dans le secteur de la santé aux Etats-Unis et en Angleterre. Les deux groupes prévoient d’investir ensemble 1 milliard d’euros en fonds propres et d’emprunter 1 milliard d’euros auprès des banques.

Créer des « Boston » français

Une enveloppe plus que généreuse, alors que les montants annuels engagés jusqu’à présent sur ce segment de marché en France sont plutôt de l’ordre de quelques centaines de millions d’euros. Novaxia espère ainsi s’imposer rapidement comme une référence dans ce domaine, à l’image du géant américain Alexandria Real Estate Equities, qui compte, outre-Atlantique, plus de 5,5 millions de mètres carrés de bâtiments alloués aux sciences de la vie dans son portefeuille.

« L’ambition, c’est de pouvoir faire de la France un point suffisamment gros sur la carte mondiale de l’innovation dans la santé pour attirer les investisseurs » Joachim Azan, président de Novaxia

Pour y parvenir, le français, qui se présente comme le spécialiste du « recyclage urbain », mise sur la conversion de bureaux vacants, de plus en plus nombreux sous l’effet de la percée du télétravail et du flex office, cette tendance au sans-bureau-fixe qui permet aux entreprises de réduire considérablement la taille de leurs locaux. Rachetés avec une décote, ils seront transformés en laboratoires de recherche, en usines de production de médicaments, en centres logistiques ou en incubateurs d’entreprises, selon les besoins des futurs locataires.

Le promoteur immobilier cible principalement des bâtiments situés dans de grandes agglomérations, à proximité d’instituts de recherche ou d’hôpitaux universitaires réputés. Avec dans l’objectif de pousser l’émergence en France de grands hubs, où pourra être réuni, dans un même lieu, tout l’écosystème de la santé (chercheurs, médecins, entrepreneurs, industriels pharmaceutiques…). L’Hexagone est en effet en retard dans le domaine. Aux Etats-Unis, le modèle cartonne. En quelques années, Boston, s’est ainsi imposée comme une référence mondiale. La ville aux 1 000 biotech est aujourd’hui considérée comme la Silicon Valley des biotechnologies. « L’ambition, c’est de pouvoir faire de la France un point suffisamment gros sur la carte mondiale de l’innovation dans la santé pour attirer les investisseurs », précise M. Azan.

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