Paris franchit le cap historique des 10 000 euros le mètre carré

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En dix ans, le prix moyen d’un logement dans la capitale a crû de 66 %. Il faut gagner au minimum 11 000 euros à deux pour acheter 75 m², selon les calculs des courtiers.

Par et Publié aujourd’hui à 10h33, mis à jour à 10h49

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AUREL

Paris est une fête pour les propriétaires, mais le ticket d’entrée coûte de plus en plus cher. Selon les données publiées par la chambre des notaires, jeudi 5 septembre, le prix moyen du mètre carré dans la capitale a bien franchi le cap des 10 000 euros en août. Il pourrait atteindre 10 280 euros en octobre, soit une hausse de plus de 66 % en dix ans. Cinq arrondissements sont déjà au-delà de 12 000 euros et tous dépassent les 8 000. L’envolée est sans commune mesure avec celle observée dans d’autres métropoles, même dynamiques, comme Nantes, Lyon ou Bordeaux. A tel point qu’il faut gagner au minimum 11 000 euros à deux pour acheter 75 m², selon les calculs du courtier Vousfinancer.com !

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Est-on face à une bulle sur le point d’exploser ? Le terme fait débat. « On ne peut pas vraiment parler de bulle », estime Thomas Lefebvre, qui chapeaute les études de la plate-forme d’estimation en ligne MeilleursAgents.com. « La situation n’est pas comparable avec l’envolée de 2009 à 2011, quand l’immobilier parisien avait bondi de 40 % en deux ans. A l’époque, les investisseurs échaudés par la chute des marchés financiers plaçaient leur argent dans la pierre pour revendre au plus vite. Aujourd’hui, la hausse est justifiée par les fondamentaux du marché. »

Appétit d’emprunt

Si les prix atteignent des niveaux stratosphériques, c’est en raison notamment de la baisse exceptionnelle des taux d’emprunt. Pour les crédits immobiliers, ces derniers sont aujourd’hui cinq fois moins élevés qu’au début des années 2000. Il est donc nettement plus facile de s’endetter. D’après l’Observatoire Crédit Logement CSA, les taux des prêts (hors assurance) atteignaient en moyenne 1,2 % en juillet dans toute la France.

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A la faiblesse des taux s’ajoute l’allongement de la durée des prêts. En 2018, ils s’étalaient en moyenne sur 19,9 ans. En outre, « la part d’apport personnel exigé par la banque a également été revue à la baisse », souligne Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest. Toutes les conditions sont réunies pour permettre aux aspirants à la propriété de s’endetter. En témoigne le fort dynamisme des crédits à l’habitat enregistré en juillet : + 6,5 % (après + 6,3 % en juin et en mai).

Cet appétit d’emprunt pourrait-il devenir dangereux, et placer certains ménages en situation de ne plus pouvoir rembourser ? Pour le Haut conseil de stabilité financière (HCSF), instance chargée de limiter les dangers du système financier, « les risques sont à ce stade maîtrisés, en raison des spécificités du marché français ». Les banques n’accordent, en effet, que des prêts à taux fixe (pour 98,5 % des crédits souscrits en 2018), ce qui limite les dangers liés à une possible remontée des taux d’intérêt. La quasi-totalité bénéficie, par ailleurs, d’une caution, d’une hypothèque ou d’une garantie. Et les banques doivent aussi tenir compte du poids des remboursements mensuels par rapport aux revenus de leurs clients.


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