Paris la Défense refuse le projet des tours jumelles 1

Paris la Défense refuse le projet des tours jumelles


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C’est à la place de ces deux bâtiments de la résidence des Damiers, à Courbevoie dans les Hauts-de-Seine (photographiés ici le 20 août 2018), que les tours Hermitage Plaza devaient s’ériger.

Les tours jumelles de la Défense (Hauts-de-Seine) telles que les avait rêvées l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy et que les a dessinées l’architecte britannique Norman Foster, à 320 mètres de haut, en bord de Seine, face à Paris, sortiront-elles un jour de terre ? Le 28 décembre 2021, à trois jours de l’échéance avant laquelle les promesses de vente des terrains devaient être signées entre l’établissement public Paris la Défense et le groupe Hermitage, le porteur du projet, le conseil d’administration de l’établissement public a décidé, à l’unanimité, de ne rien contractualiser, faute, explique-t-il, d’y voir suffisamment clair dans le plan de financement du promoteur, l’homme d’affaires russe Emin Iskenderov.

« La situation ne permettait pas de conclure de promesses de vente (…) dans des conditions acceptables pour l’établissement public, eu égard notamment à l’absence de garanties financières et techniques fournies par le porteur de projet », a fait savoir Paris la Défense, dans un communiqué de trois paragraphes publié lundi 3 janvier, rendant de plus en plus hypothétique la construction des deux gratte-ciel les plus hauts d’Europe, d’abord promis pour le milieu des années 2010, puis pour 2020, et enfin pour les Jeux olympiques de 2024. Le groupe Hermitage s’est, lui, dit « stupéfait », mardi 4 janvier, des « éléments fallacieux » avancés par Paris la Défense pour ne pas respecter son engagement.

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Cette décision est l’énième rebondissement d’un feuilleton aux nombreuses procédures débuté il y a une quinzaine d’années, en 2007, lorsque le promoteur russe présente ce projet de tours jumelles au concours de la tour Signal, qui devait être bâtie au pied de la Grande Arche. Jean Nouvel remporte la compétition – le projet sera finalement abandonné, faute d’investisseurs – mais l’homme d’affaires ne s’avoue pas vaincu. L’idée ressort des tiroirs en 2010, sur fond de rapprochements franco-russes, et d’accords économiques signés entre les deux pays.

Le projet immobilier, avec ses cinq cents appartements de luxe, son hôtel cinq étoiles, mais aussi son « centre de thalassothérapie panoramique », une galerie d’art, des commerces, et pour lequel Vladimir Poutine a promis qu’il viendrait poser la première pierre, concrétiserait cette nouvelle entente. Un protocole est signé, un nouvel architecte désigné, un nouveau lieu trouvé, près du pont de Neuilly. Charge au promoteur de reloger les deux cent quarante-neuf familles qui vivent aux Damiers, une résidence des années 1970, propriété du bailleur social de la RATP, qui doit être démolie pour laisser place au nouvel édifice.

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