Le marché immobilier, bouleversé par l’épidémie du covid-19 ? – Vente

Volumes

Suite à l’annonce de l’état d’urgence sanitaire par le gouvernement, on observe une situation inédite dans l’histoire des transactions immobilières. En effet, les activités immobilières sont quasi à l’arrêt, alors que depuis des années ce domaine connaissait un dynamisme sans précédent. Cette progression se retrouvait notamment dans l’ancien où le volume de transactions était peu ou prou à + 11 % pour l’année 2019 et affichait la même dynamique au 31 janvier 2020. Cette progression s’est même amplifiée au 4e trimestre 2019, puisqu’on a identifié une hausse de + 1,3 % par rapport au 3e trimestre 2019, après + 1 % au 3e trimestre et + 0,7 % au 2e trimestre.

Prix

La hausse des prix progresse également. En effet, elle est passée de 3,1 % à 3,7 %. Depuis bientôt quatre ans, cette hausse est plus marquée pour les appartements (+ 5,2 %) que pour les maisons (+ 2,6 %). On observe également qu’entre 2000 et 2018, les prix des logements anciens et neufs en France métropolitaine ont augmenté́ de 115 %, alors que durant cette même période le coût de la construction n’a progressé que de 50 %. La hausse des prix des logements s’explique notamment par la hausse des prix des terrains. En effet, la raréfaction des terrains disponibles eu égard à la forte demande de logements en zone urbaine et les contraintes réglementaires en matière d’urbanisme facilitant ou freinant la disponibilité de terrains à bâtir explique en partie cette progression perpétuelle des prix.

Perspectives

À l’heure actuelle, il convient de rappeler que la quasi-totalité des offices notariales est en capacité de recevoir des actes et ont mis en place des procédures permettant dans la mesure du possible de régulariser en l’absence physique des clients. Cependant, le système fonctionne au ralenti notamment eu égard à la défaillance de plusieurs interlocuteurs nécessaires à la perfection d’un acte. Par ailleurs, le décret n° 2020-395 du 3 avril 2020 « autorisant l’acte notarié à distance pendant la période d’urgence sanitaire » va permettre de contribuer à améliorer la situation, en rendant désormais possible la régularisation de certains actes à distance comme les ventes en l’état futur d’achèvement.

Il convient de distinguer les perspectives de reprise du marché des transactions immobilières en trois temps. 

• D’abord, à court terme, l’annonce de la fin du confinement devrait provoquer une mécanique de rattrapage due à un effet de report. A ce stade, il conviendra de régulariser l’ensemble des actes concernés par ce décalage dont le cours a été interrompu avec le confinement. 

• Ensuite, à moyen terme, cet effet mécanique de report n’effacera pas les séquelles de l’arrêt quasi-total de l’activité immobilière pendant cette période. Les conséquences de cet arrêt d’activité se répercuteront naturellement dans les deux-trois mois qui suivront en raison de l’inertie et des délais naturels du marché immobilier. C’est la raison pour laquelle cet état sera probablement accentué par le fait que la période actuelle est généralement intense pour des raisons saisonnières. 

• Enfin, à long terme, le marché immobilier pourrait commencer à repartir en fin d’année 2020, voire au début de l’année 2021. Nonobstant, la dynamique ne sera pas la même que celle de 2019.

Quelques chiffres

Prix au m2 médian des appartements anciens au 4e trimestre 2019

Amiens, 2 050€ (- 1,8 %)
La Réunion, 2 040€ (- 1,7 %)
Lyon, 4 530€ (+ 12,1 %)
Marseille, 2 470 € (+ 7,6 %)
Metz, 1 840 € (- 0,3 %)
Mulhouse, 1 060 € (- 1,7 %)
Nantes, 3 350 € (+ 13,1 %)
Nice, 3 890 € (+ 5,4 %)
Paris, 10 210 € (+ 6,6 %)
Poitiers, 1 670€ (- 2 %)
Rennes, 2 970 € (+ 10,6 %)
Rouen, 2 270 € (- 3,1 %)
Saint-Etienne, 960 € (+ 11,3 %)
Toulon, 2 160 € (+ 1 %)
Tours, 2 260 € (- 0,3 %)

Prix de vente médian des maisons anciennes au 4e trimestre 2019

Amiens, 155 000 € (- 3,6%)
Angers, 240 000 € (+ 9,1 %)
Bordeaux, 336 000 € (+ 1,8 %)
Châteauroux, 112 100 € (- 0,4 %)
Guadeloupe, 215 000 € (- 2,1 %)
Ile-de-France, 312 900 € (+ 0,4 %)
Limoges, 155 000€ (+ 10, 7 %)
Lyon, 349 900 € (+ 6,7 %)
Montpellier, 337 400 € (+ 4,6 %)
Nantes, 305 000 € (+ 8,6 %)
Poitiers, 150 000 € (0 %)
Saint-Étienne, 180 000 € (- 0,1 %)
Toulon, 400 000 € (+ 9,7 %)
Tours, 220 000 € (+ 3,9 %)
Troyes, 150 000 € (- 8 %)


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