Entrepôts : « sobriété des flux et sols non recouverts, enjeux du XXIe siècle »


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Entrepôts : « sobriété des flux et sols non recouverts, enjeux du XXIe siècle » 1

© Hurca! / Adobe Stock

Dans un commentaire LinkedIn mi-février d’un article des Échos portant sur le gel des surfaces commerciales, Jean-Marc Jancovici, président de The Shift Project, associé de Carbone 4 et éminent expert de la décarbonation, conclut à la nécessité d’élargir la mesure aux entrepôts, coupables du pêché capital de e-commerce, pour, écrit-il, « se mettre en phase avec les enjeux du XXIe siècle : sobriété des flux et sols non recouverts ».

Pour les membres d’Afilog, l’heure est effectivement à la sobriété (des flux, des surfaces artificialisées…) et non à l’ébriété médiatique. La logistique représente moins de 1 % des terres artificialisées en France et les surfaces dédiées au e-commerce dépassent à peine le dixième de ce chiffre. Les neuf dixièmes restants traitent des flux B to B.  En consommation de foncier, la logistique est face à une injonction contradictoire : incitation à la sobriété foncière d’une part, obligation de surconsommer du foncier d’autre part : les plans locaux d’urbanisme autorisent rarement les entrepôts sur deux ou trois niveaux ou en grande hauteur ; ce qui permettrait des formes plus denses. La profession a également des contraintes de distances aux limites de propriété imposées par la réglementation ICPE. (Dans ICPE, il y a PE, protection de l’environnement !).

Pour ce qui est de la sobriété des flux, permettez-moi de rappeler que les entrepôts ne créent pas les flux, ils les optimisent. Ils sont justement des outils pour la sobriété des flux.

Et c’est là que le piège se referme sur nous. Une fois de plus, nous sommes tentés de répondre – aussi calmement et scientifiquement que possible – à des attaques ou approximations ou idées reçues. Mais je crains fort que les faits ne soient une monnaie dévaluée dans ce débat, dont certaines parties prenantes ne s’embarrassent pas d’objectivité scientifique.

C’est pourquoi, devant les idées de moratoire, passage en CDAC, suppressions d’abattement fiscal et autres idées aussi démagogiques que contre-productives, le conseil d’administration d’Afilog a décidé de ne jouer ni les Don Quichotte ni les du Barry sur l’échafaud. Non, nous jouerons notre propre partition. Oui, nous avons un impact sur l’environnement. Minime, maîtrisé, l’impact environnemental de notre classe d’actifs est réel et nous avons la ferme décision de continuer à faire notre part du colibri. Mais la conscience écologique de nos membres n’a pas attendu le nombre des années, ni la loi énergie climat ni le décret tertiaire. Le premier entrepôt (sans doute pas le dernier) carbone neutre sortira très prochainement de terre en Seine-et-Marne. Un nombre croissant d’entrepôts sont labellisés BiodiverCity.

Grâce à l’engagement de nombre de nos adhérents, nous avons récemment exprimé officiellement auprès des représentants de l’État notre volonté d’amélioration continue et le souhait de voir se concrétiser des engagements réciproques qui puissent à la fois améliorer l’impact sur l’environnement des entrepôts français et leur compétitivité sur un marché ignorant les frontières nationales.

L’un des enjeux du XXIe siècle sera aussi de pouvoir remplir notre fonction de support à l’économie, sans laquelle on aura beau rapatrier des activités productives, nous n’aurons pas la souveraineté économique qui nous a tellement fait défaut pendant la crise sanitaire.


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