Hausse des prix dans les grandes villes (LPI-SeLoger) 1

Hausse des prix dans les grandes villes (LPI-SeLoger)

Hausse des prix dans les grandes villes (LPI-SeLoger) 2

Baromètre Juin 2020, livré par LPI-SeLoger.
© DR

La hausse des prix se poursuit et se renforce dans la plupart des grandes villes, selon le dernier baromètre livré par LPI-SeLoger. La hausse des prix se poursuit aussi bien dans l’ancien et sur les logements neufs.

Sur Besançon, Lyon, Mulhouse, Nantes et Villeurbanne, voire sur Montreuil, la progression est de plus de 10 % sur un an. La hausse est toujours rapide (de l’ordre de 9 % sur un an) dans nombre de grandes villes de l’Ouest (Angers, Brest et Le Havre), mais aussi sur des villes aussi diverses qu’Argenteuil et Metz. Et sur Angers, Marseille ou Toulouse, l’évolution des prix reste soutenue (plus de 8 %).

La crise paralyse le marché des appartements anciens, pourtant les baisses de prix sont rares, selon LPI-SeLoger : à Bordeaux où la baisse s’était amorcée en décembre 2019, les prix ne reculent plus que de 0.7 % sur un an et ils remontent depuis mars, même si cette remontée est encore modeste. Seule finalement parmi les grandes villes, Nîmes reste celle où les prix reculent depuis fin 2018, sans que le rythme de la baisse ne se soit accru avec la crise.

Dans les villes qui avaient connu une diminution des prix jusqu’en février dernier, Limoges et Orléans, le redressement des prix se renforce. Alors que sur Paris, le ralentissement de la hausse amorcé durant l’automne 2019 se confirme. L’augmentation est cependant encore de 5.5 % sur un an, sans que les prix n’aient reculé depuis le début de la crise, bien au contraire. Ainsi les prix signés dépassent largement les 10 000 €/m² depuis plus d’un an et ils dépassent les 11 000 €/m² dans 11 arrondissements parisiens.

La hausse des prix se poursuit dans l’ancien…

Selon LPI-SeLoger, en dépit d’une chute des ventes jamais observée depuis la libération, la hausse des prix des logements anciens se poursuit, sans s’affaiblir. Pourtant, alors que les mois de mars à mai portent habituellement 27 % des ventes de l’année, l’effondrement du marché a déjà privé 2020 d’1/6ème de son activité. Cependant, les prix n’ont reculé en mai que dans 5 % des villes de plus de 100 000 habitants : cela était déjà le cas en avril, alors qu’en mars 8 % des grandes villes étaient concernées, après 12 % en janvier et en février.

Les tensions sur les prix ne se relâchent donc pas, même si la crise a été brutale et de grande ampleur. La chute de l’activité est en effet synonyme de raréfaction de l’offre et elle alimente les tensions sur les prix dans un contexte de pénurie. Elle accompagne la contraction de l’offre de crédits bancaires voulue par la Banque de France qui, dès le début de l’année, a provoqué une déformation de la structure du marché : les ménages réalisant les achats les moins onéreux (prix au m² ou prix du lot) ont quitté le marché proportionnellement plus que les autres, alimentant ainsi la persistance de la hausse des prix. En mai 2020, les prix signés (mesurés en niveau annuel glissant) ont ainsi augmenté de 5.1 % sur un an, contre + 3.6 % il y a un an à la même époque.

… mais aussi sur les logements neufs.

La hausse des prix des logements neufs reste soutenue, en dépit de l’atonie des ventes. Aussi bien sur le marché des maisons que sur celui des appartements, les tensions sur les prix sont toujours vives. En mai 2020, l’augmentation des prix a ainsi été de 3.3 % sur un an pour l’ensemble du marché, contre + 2.2 % il y a un an à la même époque. Et alors qu’habituellement les prix reculent au cours du printemps, ils ont confirmé leur progression rapide sur le marché des maisons et ils ont cru légèrement sur celui des appartements.

Ainsi, si la hausse est toujours la plus rapide sur le marché des appartements : + 3.4 % sur un an (+ 2.5 % en mai 2019), elle se poursuit au même rythme depuis février dernier. En revanche, le rythme de progression des prix des maisons individuelles se renforce au fil des mois (+ 2.6 %, contre + 0.8 % il y a un an), après une année 2019 de faible augmentation.

Chute générale des ventes

La chute des ventes de logements anciens constatée depuis la mise en œuvre du confinement est générale, selon LPI-SeLoger. Pourtant, la baisse des ventes constatée depuis le début du confinement a été la moins forte (de l’ordre de 50 %) dans 5 régions (Auvergne, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Limousin et Picardie) où la hausse des prix avait été plus modérée qu’ailleurs, par le passé, permettant à la demande de mieux résister à la dégradation du marché observée avant la crise. Elle a donc été moins marquée que sur des territoires qui en 2019 avaient pu briller par leurs performances.

En revanche, le repli de l’activité est le plus rapide (de 65 % et plus, en glissement annuel) dans 5 régions (Aquitaine, Bretagne, Midi-Pyrénées, Pays de la Loire et Poitou-Charentes) où la demande avait été doublement déstabilisée, au-delà de l’impact de la crise sanitaire : par une augmentation des prix qui a sensiblement altéré les capacités d’achat des ménages, puis par le durcissement des conditions d’octroi des prêts qui a pesé sur le dynamisme de la primo accession à la propriété.


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