le grand retour vers les petites villes


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Par Yan Gauchard , Claire Mayer , Isabelle Rey-Lefebvre , Richard Schittly , Audrey Sommazi et Gilles Rof

Publié aujourd’hui à 03h57, mis à jour à 09h40

La gentrification des petites et moyennes villes de France est-elle en marche ? Sondage après sondage, les Français plébiscitent ces communes à échelle humaine – moins de 20 000 habitants – dans lesquelles on est aussi près des commerces que de la nature.

« On a tous en nous un peu de villes moyennes, associées à l’enfance, aux vacances ou aux photos de [Raymond] Depardon », résumait le consultant en stratégies territoriales Nicolas Rio, dans son commentaire d’un sondage de La Fabrique de la Cité, effectué fin 2020. Celui-ci montrait que 90 % des personnes interrogées souhaiteraient vivre dans une petite ou moyenne ville, que 84 % préféraient la maison à l’appartement et que 75 % n’aimeraient pas habiter la région parisienne, assimilée à un repoussoir.

La même conclusion se dégage d’une enquête de l’IFOP qui, du 27 mai au 3 juin 2021, a sondé 1 800 Français à la demande de la Banque des territoires et de l’Agence nationale de la cohésion des territoires : 86 % d’entre eux considèrent que résider dans une ville de taille moyenne est préférable, soit trois points de plus qu’en 2020, à la sortie du premier confinement.

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Les chiffres des Notaires-Insee du deuxième trimestre 2021, publiés jeudi 9 septembre, vont dans le même sens : les prix, en hausse de 5,9 % en moyenne sur la France entière, sont tirés par les maisons plutôt que par les appartements, par la province plutôt que par l’Ile-de-France, et notamment par les zones rurales et les villes de moins de 10 000 habitants.

Après des mois de confinement dans des appartements plus ou moins exigus, en raison de la pandémie de Covid-19, la demande de maisons dotées d’un espace extérieur s’est envolée. Le développement du télétravail, la facilité d’accès de certaines métropoles grâce au TGV, l’arrivée de Parisiens vendant leur appartement à prix d’or pour s’installer en province alimentent la hausse des prix dans les métropoles.

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A tel point que les citadins ont des difficultés à s’y loger et se reportent sur les communes avoisinantes. Par un effet de domino, les biens s’y arrachent et le mètre carré augmente, ce qui crée des tensions avec les locaux qui voient arriver une nouvelle population et se trouvent confrontés à un renchérissement du coût du logement.

  • A Marseille, « quand tu arrives, tu te dis que rien n’est cher »

« Aujourd’hui, à Marseille, le marché immobilier se porte plus que bien. » En cette rentrée, la présidente de la chambre des notaires des Bouches-du-Rhône, Gisèle Laveissière, affiche un soulagement teinté d’étonnement. Selon les chiffres arrêtés au 30 juin, le volume des actes de ventes de logements, neuf et ancien confondus, sur douze mois glissants, a augmenté de 13 % dans le département, comparé à 2019. Et les projections sur la fin d’année sont prometteuses. Les prix, eux, grimpent à l’unisson.

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