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Le conglomérat japonais, qui investit des dizaines de milliards de dollars dans des start-up, enchaîne les bévues. Dernière en date, l’échec de l’introduction en Bourse de WeWork, un coup dur pour son patron Masayoshi Son.
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Masayoshi Son est-il un visionnaire ou simplement un investisseur têtu et aveugle ? Mardi 22 octobre, le patron de SoftBank a décidé de voler au secours de WeWork, le géant américain du coworking (location de bureaux partagés), dans lequel le conglomérat japonais avait déjà investi plus de 10 milliards de dollars (9 milliards d’euros). L’introduction en Bourse prévue de la société new-yorkaise ayant échoué, elle allait se trouver à court de liquidités.
Masayoshi Son a alors décidé de doubler la mise, mettant encore 9,5 milliards sur la table. Et tant pis si la société accumule les pertes, et n’a pas de perspectives claires pour dégager des profits. Tant pis si sa valorisation a sombré, passant de 47 milliards de dollars en janvier à 8 milliards aujourd’hui… « C’est le genre de crise de croissance que rencontrent beaucoup des plus grandes entreprises technologiques innovantes », a-t-il commenté, philosophe.
C’est qu’il en a vu d’autres. Au début des années 2000, le patron de Softbank, qui a investi massivement dans les premières start-up de l’ère du Net, voit son patrimoine laminé par l’explosion de la bulle Internet. Lui qui aime à raconter qu’il a brièvement été l’homme le plus riche du monde voit sa fortune amputée de 70 milliards de dollars du jour au lendemain. Même s’il est passé tout près de la ruine, il n’a rien perdu de son goût pour l’innovation et la prise de risques.
Développer à tous crins et tuer la concurrence
En témoigne le virage qu’il a fait opérer à SoftBank ces dernières années. D’un modeste commerce de logiciels à un empire des télécommunications (SoftBank Mobile au Japon, Sprint aux Etats-Unis), Masayoshi Son a désormais décidé de faire de son groupe (12,5 milliards de dollars de résultat net en 2018) un investisseur dans des sociétés à forte valeur technologique. D’abord en rachetant en 2016 le spécialiste de la conception de puces ARM, mais surtout en lançant l’année suivante le plus puissant fonds d’investissement de la planète dans le domaine de la tech : Vision Fund, doté de près de 100 milliards de dollars, grâce notamment aux 60 milliards apportés par les fonds souverains d’Arabie saoudite et d’Abou Dhabi.
En août, le patron de 62 ans affirmait que « l’avenir de notre compagnie résidera essentiellement dans Vision Fund ». A ses yeux, SoftBank doit devenir le navire amiral d’une armada de sociétés innovantes, toutes appelées à devenir des licornes (jeunes compagnies valorisées à plus de 1 milliard de dollars).
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