De Paris au Cap-Ferret, l'immobilier de luxe vole de record en record 1

De Paris au Cap-Ferret, l’immobilier de luxe vole de record en record


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Publié le 25 déc. 2021 à 11:30

Si le marché de l’immobilier classique a ralenti à Paris avec la pandémie de Covid-19, il n’en va pas de même pour le segment du luxe, aujourd’hui au septième ciel. Le réseau d’agences Daniel Féau indique avoir enregistré en 2021 une hausse de 39 % de ses ventes en valeur dans la capitale et à Neuilly-sur-Seine par rapport à 2019. Pour les biens à plus de 3 millions d’euros, la hausse atteint même 120 %.

« Notre chiffre d’affaires a été tiré par les ventes de très grandes surfaces », explique Charles-Marie Jottras, son président. L’espace extérieur, qui fait grimper les tarifs, est également devenu un critère indispensable pour de nombreux acheteurs. L’effet confinement a joué aussi pour la riche clientèle.

Surclassement

« Nos ventes de maisons et d’hôtels particuliers ont augmenté de 186 %. A comparer à +22 % pour les appartements », poursuit le dirigeant. « Avec la pandémie, l’endroit où l’on habite a pris plus d’importance et il y a une volonté d’y allouer une part plus grande de son patrimoine », analyse-t-il. « Après le premier confinement, tout le monde a eu envie de surclasser son habitation », confirme Alexander Kraft, le PDG de Sotheby’s International Real Estate pour la France et Monaco.

« La demande est très forte pour l’ultra luxe parisien. Les acheteurs acquièrent de l’immobilier d’exception comme ils achèteraient un très beau tableau ou un diamant », analyse Laurent Demeure, PDG de Coldwell Banker Europa Realty.

Les ventes de biens à entre 1 et 2 millions d’euros ont en revanche reculé de 3 % chez Féau. « Il faut désormais quelques semaines pour écouler un appartement familial pas trop grand qui partait très facilement avant la pandémie », note Charles-Marie Jottras. La clientèle est attentiste, anticipant peut-être à une baisse des prix.

Les Français ont pris le relais

L’immobilier de luxe se porte comme un charme, malgré l’absence de nombreux étrangers comme les Américains, empêchés de voyager avec la crise sanitaire. Les Belges, les Suisses, les Néerlandais ou les Luxembourgeois ont tout de même un peu animé le marché. Mais ce sont surtout les Français, notamment ceux rentrés de Londres à cause du Brexit ou d’ailleurs en Europe, du Golfe arabique ou d’Extrême-Orient du fait des restrictions liées au Covid qui ont pris le relais des étrangers. Le profil des acheteurs évolue également. Féau constate avoir de plus en plus de jeunes clients ayant fait fortune dans l’économie numérique. Colwell confirme que les startuppeurs côtoient désormais dans sa clientèle les chefs d’entreprise plus traditionnelles, les professions libérales – médecins, avocats, etc. -, les sportifs, les chanteurs ou les personnalités de la télé. Chez Sotheby’s, on note que les familles françaises fortunées, qui s’étaient détournées de l’immobilier sous le quinquennat Hollande, sont revenues en force.

Les cadres qui achètent traditionnellement ce type de biens se sont aussi parfois reportés sur la banlieue, voire sur la province indique-t-on chez Coldwell. D’ailleurs, les ventes des réseaux d’immobilier de prestige cartonnent à Saint-Cloud, Garches, Vaucresson ou Versailles.

Au global, le prix moyen d’un bien vendu par Féau dans la capitale est de 13.940 euros du mètre carré (à comparer à 10.700 euros pour un bien traditionnel à Paris) .

En province, Féau indique avoir réalisé d’excellentes ventes à Aix-en-Provence, où il s’était installé il y a trois ans. A l’heure où la Normandie a le vent en poupe, il annonce une nouvelle ouverture à Deauville et compte plus généralement aller « un peu plus à la campagne ».

Succès des grands domaines

Les cessions de châteaux continuent par ailleurs à bien se porter. Le réseau a réalisé en 2021 sur ce créneau autant de transactions qu’en trois ans avant le Covid. La moitié des ventes se fait cependant dans le cadre d’un projet commercial.

Plus généralement, c’est le retour en grâce des grands domaines. « La propriété redevient le pont central de la vie de famille », note Laurent Demeure. Coldwell a réalisé cette année des ventes record sur tout l’arc Atlantique et dans l’arrière-pays cannois.

Il a par exemple récemment vendu pour 12 millions un domaine dans le Pays basque, près de l’océan et avec vue sur les Pyrénées. « Le Cap-Ferret est devenu un spot ultra-demandé. Les prix s’y enflamment. On peut y vendre jusqu’à 25.000 euros du m2 une maison à rénover et sans vue sur mer », raconte-t-il encore.

« L’année 2021 va pulvériser tous les records dans l’immobilier de luxe. Tous les marchés en France tournent à 200 %. Ce n’est pas limité aux grandes métropoles où à quelques marchés qui traditionnellement fonctionnent bien comme la Côte d’Azur », témoigne de son côté Alexander Kraft.

Baisse des stocks

Sotheby’s n’a pas réalisé de « ventes folles », au-delà de 50 millions, ces derniers mois. Mais il multiplie les transactions entre 3 et 10 millions. « Nous avons par exemple vendu trois biens à 7 millions sur le bassin d’Arcachon cette année. C’est inédit. Et nous réalisons beaucoup de ventes entre 3 et 4 millions à Dinard, à La Baule, à Biarritz ou au Touquet et entre 5 et 10 millions à Paris », poursuit-il.

La pénurie de biens à vendre n’est pas encore là, car les vendeurs se font plus nombreux, alléchés par de belles opportunités. Mais les stocks s’amenuisent sur de nombreux marchés.

Daniel Féau se lance dans le viager

Le viager n’est plus aussi tabou qu’auparavant. Y compris dans l’immobilier de luxe. Daniel Féau propose désormais à ses clients de vendre leurs biens en viager (perception d’une somme fixe dite « bouquet » et d’une rente à vie) ou en nue propriété simple (perception d’un bouquet mais pas de rente). Cette dernière solution était déjà proposée depuis quelques mois par un autre acteur du secteur : John Taylor. Le vendeur peut ainsi rester chez lui tout en débloquant des liquidités pour maintenir son train de vie, payer des travaux, ou donner de l’argent à ses enfants. Au passage, il peut s’éviter d’avoir à acquitter l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).


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