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Environnement, société: le succès de l’épargne à “impact”


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Autrefois, les Français ne se posaient pas trop de questions sur leurs placements. Les fonds en euros, l’épargne logement et l’immobilier leur permettaient de dormir sur leurs deux oreilles. Placer son argent est devenu compliqué et, en même temps, beaucoup d’investisseurs sont plus exigeants : ils veulent miser sur des entreprises et des projets respectueux de leurs valeurs. “C’est une demande qui croît chez tous les types de clientèle”, estime Hervé Guez, le directeur de la gestion actions et taux de Mirova.

Mesurer l’impact

De plus en plus de banques, d’assureurs et de grands gestionnaires proposent des placements qui intègrent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, dits ESG. Au sein de cette catégorie, les fonds “à impact” ciblent les entreprises dont les produits et les services ont un impact positif sur la société. “Ce sont les plus exigeants, et ils ne représentent que 10 % de l’encours de l’ESG”, explique la société de mesure de performances Quantalys. Conviction de ces fonds : “Les entreprises qui mènent de manière sérieuse leur transition énergétique et sociétale seront celles qui seront adaptées au marché dans vingt ans”, résume Hervé Guez.

Bien sûr, tout cela doit être mesurable. Meeschaert vient de publier la première étude d’impact de son fonds MAM France PME, affichant les créations d’emplois des entrepri­ses du portefeuille. Mais globalement, cette évaluation reste compliquée. Récemment, Axa Investment Managers, BNP Paribas AM, Sycomore AM et Mirova ont lancé un appel pour créer un outil de mesure de l’impact sur la biodiversité.

Prioriser ses causes

Les pionniers de l’impact investing, comme Mirova, La Financière de l’Echiquier, Sycomore ou Meeschaert, doivent désormais affronter de grands groupes. LCL vient d’annoncer le lancement de “la première gamme de placements actifs contre le réchauffement climatique”, avec des fonds actions, diversifiés, des produits structurés, des fonds de private equity et immobiliers accessibles aux clients patrimoniaux. La banque va ainsi participer à des projets de reforestation au Cambodge et en Amazonie. De son côté, CPR lance deux fonds actions zéro émission de CO2 (avec des entreprises économes en CO2 et des projets de compensation).

Et l’investisseur particulier, dans tout cela ? Pas toujours simple de faire le bon choix, car les appellations sont parfois trompeuses, et les labels pas toujours connus ni reconnus. “Tous les acteurs ne parlent pas de la même chose. Je comprends la confusion des épargnants français, reconnaît Marie-Geneviève Loys-Carreiras, responsable de l’investissement solidaire de BNP Paribas AM. Mais on peut investir dans les fonds à impact, tels que notre fonds solidaire BNP Paribas Social Business Impact, qui finance notamment des entreprises de réinsertion de personnes éloignées de l’emploi, ou choisir un fonds ISR (investissement solidaire responsable) thématique, comme notre fonds BNP Paribas Aqua Classic, qui vise à faciliter l’accès à l’eau.”

Quelques règles de bon sens peu­vent aussi aider. Mieux vaut s’attacher en priorité aux causes qui vous importent. “Il faut choisir ses combats”, conseille Marie-Ange Verdickt, administratrice de sociétés cotées qui a investi à titre personnel. Il faut aussi sélectionner selon la performance : le tableau ci-dessus, établi par Quantalys, donne des exemples de fonds accessibles au grand public et gérés de manière à être impactants. Il agrège des produits très différents. Le premier, un ETF de Lyxor, peut surprendre. Investi sur les énergies nouvelles, il profite de l’envolée du secteur en Bourse.

Vérifier la performance

Le tableau comprend aussi des fonds de gestion active, comme Mirova Actions Monde. “Nous faisons de vrais choix, explique Hervé Guez. Nos portefeuilles sont concentrés sur une cinquantaine de valeurs. Nous cherchons des modèles économiques robustes et évaluons la qualité économique, environnementale et sociale de l’entreprise, avec la conviction que ces trois dimensions peuvent être corrélées.”

A côté des fonds actions, d’autres placements s’orientent également vers l’impact investing : des fonds obligations et immobiliers, du private equity et même des SCPI. Le secteur est en train de se construire. La bonne nouvelle, c’est que ce n’est plus seulement du marketing !

Par Charlotte Pac

 

Autrefois, les Français ne se posaient pas trop de questions sur leurs placements. Les fonds en euros, l’épargne logement et l’immobilier leur permettaient de dormir sur leurs deux oreilles. Placer son argent est devenu compliqué et, en même temps, beaucoup d’investisseurs sont plus exigeants : ils veulent . “C’est une demande qui croît chez tous les types de clientèle”, estime Hervé Guez, le directeur de la gestion actions et taux de Mirova.

Mesurer l’impact

De plus en plus de banques, d’assureurs et de grands gestionnaires proposent des placements . Au sein de cette catégorie, les fonds “à impact” ciblent les entreprises . “Ce sont les plus exigeants, et ils ne représentent que 10 % de l’encours de l’ESG”, explique la société de mesure de performances Quantalys. Conviction de ces fonds : “Les entreprises qui mènent de manière sérieuse leur transition énergétique et sociétale seront celles qui seront adaptées au marché dans vingt ans”, résume Hervé Guez.

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Bien sûr, tout cela doit être mesurable. Meeschaert vient de publier , affichant les créations d’emplois des entrepri­ses du portefeuille. Mais globalement, cette évaluation reste compliquée. Récemment, Axa Investment Managers, B…


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