Premier de cordée - Business Immo 1

Premier de cordée – Business Immo

Premier de cordée - Business Immo 2

© Hurca! / AdobeStock

Joachim Azan aurait-il trouvé la clé pour résoudre l’inexpugnable crise du logement ? Avec le lancement de son nouveau fonds, le patron de Novaxia affiche un triptyque idyllique en mobilisant directement l’épargne des Français pour bâtir une offre de logements sur les cendres d’un immobilier de bureau en voie d’obsolescence accélérée. Il est vrai que le fonds Novaxia R, présenté en grande pompe cette semaine, coche à peu près toutes les cases.

Sur le plan patrimonial, il se loge dans le produit préféré des Français, l’assurance vie, et promet un solide rendement de 4 à 5 % qui permettrait de doper les performances d’un placement qui ne rapporte plus rien aujourd’hui. Il démocratise l’investissement immobilier en étant accessible à partir de 100 €. Il s’affranchit de toute carotte fiscale, laquelle agace volontiers Bercy quand bien même le logement rapporte deux fois plus d’impôts et de taxes diverses qu’il ne coûte en subventions directes ou indirectes.

Sur le plan immobilier, le produit s’inscrit dans une fenêtre de tir propice. Le résidentiel est revenu dans le viseur des investisseurs institutionnels, avec des taux de rendement équivalents aux actifs « prime » en immobilier d’entreprise, un faible risque d’obsolescence, une vacance quasi inexistante et la perspective de cash-flows longs et pérennes. L’appétit retrouvé des zinzins pour le logement s’est accéléré à la faveur de la crise du Covid, mais rencontre un écueil majeur : trouver des produits. Faute de les avoir sur l’étagère, il faut donc les fabriquer en tenant compte des impératifs écologiques.

C’est précisément là où l’initiative de Novaxia est intéressante, car elle s’inscrit dans un mouvement de fond de sobriété. Elle propose de résoudre l’équation impossible de produire toujours plus de logements en consommant toujours moins, voire plus du tout de foncier. Le recyclage urbain, qui passe de la reconquête de friches à la réversibilité des actifs, est assurément l’avenir de la construction de la ville. La transformation de bureaux en logements, vieille arlésienne dans l’industrie immobilière, en est un volet qui mérite d’être approfondi. La loi Élan a levé certains freins en proposant notamment un bonus de construction limité de 30 %, qui rend les opérations rentables. Donc faisables. Il faut maintenant passer d’une logique artisanale à une ambition industrielle.

La proposition de fléchage directe d’une partie de l’épargne des Français sur la transformation de bureaux en logements pourrait entraîner le choc d’offre que le gouvernement appelle de ses vœux. À condition que Novaxia soit le premier de cordée sur le sujet et non le seul.


L'immobilier recrute ! Devenez négociateur immobilier ou partager l'info...



Source

L’immobilier recrute ! Devenez négociateur immobilier ou partager l’info…