Tempête contre les résidences secondaires en Bretagne 1

Tempête contre les résidences secondaires en Bretagne


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Des tags dénonçant le nombre de maisons de vacances ont été apposés sur des bâtiments de treize communes balnéaires de la région, le 15 avril.

Par Publié le 03 mai 2019 à 14h46 – Mis à jour le 05 mai 2019 à 14h28

Temps de Lecture 3 min.

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A Sarzeau (Morbihan), des tags dénoncent la part de résidences secondaires que compte la commune, sur un total de 6 050 logements.
A Sarzeau (Morbihan), des tags dénoncent la part de résidences secondaires que compte la commune, sur un total de 6 050 logements. ALAIN DUMAN / LE TELEGRAMME / MAXPPP

Un pourcentage. Un chiffre. Tous deux peints à la bombe. Pas de signature. Pas de texte. Ces graffitis pourraient faire penser à une prophétie cryptée émanant de quelque société secrète.

Les employés de mairie et les élus qui les ont découverts, le 15 avril au petit matin, sur les façades de treize hôtels de ville du Morbihan, des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine n’ont cependant pas eu de mal à comprendre leur signification. Le pourcentage correspondait à la part des résidences secondaires dans chacune des communes concernées. Le chiffre indiquait la quantité totale desdites résidences dans la collectivité en question.

Flambée des prix de l’immobilier

Ces barbouillages nocturnes, commis simultanément et – très probablement – de façon coordonnée, n’ont pas été revendiqués. Plusieurs plaintes ont été déposées.

Largement relayés par les médias régionaux, les faits ont contribué à alimenter le débat autour d’une préoccupation récurrente en Bretagne : la transformation de cités côtières en zones de villégiature consacrées à une monoactivité touristique. La péninsule armoricaine se classe au quatrième rang des régions françaises ayant le plus important taux de résidences secondaires – ce type d’habitats concernait 13 % du total des logements bretons en 2015, la Corse occupant, quant à elle, la tête du classement, avec 37,2 %.

Lire aussi Du golfe du Morbihan au Finistère sud : l’optimisme est de retour sur le marché immobilier

Quiberon, Carnac, Sarzeau, Damgan, Saint-Philibert, Saint-Gildas-de-Rhuys, Arzon, Locmariaquer, Saint-Cast-le-Guildo, Saint-Jacut-de-la-Mer, Lancieux, Saint-Briac-sur-Mer, Saint-Lunaire… Les treize localités prises pour cibles bordent la Manche ou l’océan Atlantique. Toutes comptent aujourd’hui plus de 50 % de résidences secondaires. A Arzon, ce taux atteint même 80 %.

Avec ses 2 470 kilomètres de côtes (l’équivalent de la distance entre Paris et Moscou), la Bretagne totalise un tiers du littoral métropolitain. Toujours plus attractives, les communes concernées doivent composer avec des réserves foncières limitées.

Les prix de l’immobilier, eux, flambent. En 2018, une maison ancienne se négociait environ 4 000 euros le mètre carré à Quiberon, contre 1 700 à 2 000 euros à l’échelle régionale, selon les données fournies par Ouestfrance-immo.com. Des tarifs prohibitifs pour de nombreux Bretons, qui travaillent dans ces communes mais n’ont donc pas les moyens d’y habiter. Au printemps 2018, des saisonniers ont manifesté à Quiberon pour protester contre le manque de logements et le montant « quasi parisien » des loyers dans le secteur – une première.


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